Avenir de la Nouvelle-Calédonie. Roch Wamytan : « Le 12 décembre, c’est une nouvelle page qui s’ouvre »

Alors que plusieurs délégations politiques calédoniennes, indépendantistes et non indépendantistes, ont travaillé sur les conséquences du oui et du non au référendum d’indépendance, à l’invitation du Premier ministre et du ministre des Outre-mer, la rédaction d’Outremers360 a interrogé les principaux acteurs de cette semaine calédonienne.

Roch Wamytan, président du Congrès et figure de l’Union calédonienne, s’est exprimé sur les travaux des services de l’État sur les conséquences du oui et du non au 3ème référendum d’indépendance. Il évoque aussi la date retenue par le gouvernement. Pour ce signataire de l’accord de Nouméa, « c’est l’État qui tranche » a-t-il concédé, en précisant que les indépendantistes ont obtenu « une période de transition de deux ans, quel que soit le résultat ». « Le 12 décembre, c’est une nouvelle page qui s’ouvre » a-t-il assuré. 

Sur la période de transition, « ça correspond à notre projet », assure Roch Wamytan. Il s'agira d'une période « pendant laquelle l'État doit, en vertu de la charte des Nations unies, accompagner le nouvel État à se mettre en place », en cas de victoire du oui à l'indépendance. Le président du Congrès évoque aussi des « travaux » sur « des mesures de rééquilibrage » et notamment « un plan de relance pour combattre les inégalités sociales », et accompagner les réformes fiscales, les réformes du modèle économique calédonien, sur le nickel ou encore, sur la « formation des cadres » et l'exercice des compétences régaliennes.  

Avant de se confier à la rédaction, ce mercredi matin, Roch Wamytan s'était entretenu personnellement avec le président de la République, outre le rendez-vous de mardi avec six autres élus calédoniens. Il évoque un président « attentif et courtois ». Le président du Congrès, qui restera à Paris quelques jours, devrait notamment conclure un partenariat avec le parlement catalan.