Le gouvernement de la Polynésie française a présenté en conseil des ministres un projet de loi visant à créer « d’un dispositif incitatif à destination des productions internationales pour dynamiser le secteur de l’audiovisuel » local. Le CESEC de Polynésie a déjà émis un avis favorable.
« L’audiovisuel est un secteur d’activité économique en constante expansion, à la recherche perpétuelle de nouveaux décors. Les films ou séries télévisées peuvent avoir un large auditoire à l’international et certaines productions représentent des budgets conséquents. Elles génèrent des retombées économiques importantes en termes d’emploi, d’achats de biens, de locations, d’hébergement, et de prestations de services mais aussi, de par leur large diffusion, elles peuvent susciter par les images diffusées, l’intérêt des investisseurs et des touristes ».
Or, la Polynésie, dont le potentiel cinématographique « peut susciter l’intérêt des investisseurs (…) dans le secteur de l’audiovisuel », « peine à se développer en tant que destination de tournage international, notamment en raison des surcoûts engendrés par l’éloignement et l’absence d’aides publiques adaptées » constate le gouvernement polynésien. « Sans mesures incitatives, les sociétés de productions préfèrent souvent recréer des décors similaires ou choisir des destinations plus proches, moins chères ou bénéficiant d’un soutien financier plus attractif ».
Pour attirer les professionnels de l’audiovisuel, le gouvernement local défend dans son projet de loi « la création d’un régime d’exonération de taxe sur la valeur ajoutée applicable aux opérations concourant à la production d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques » et « la création d’une subvention spécifique allouée sur justification des dépenses réalisées à ce titre ». « Le bénéfice de ces avantages serait subordonné à l’obtention préalable d‘un agrément du gouvernement ».
Le projet de loi a déjà été présenté au Conseil économique, social, environnemental et culturel de la Collectivité qui a émis un avis favorable, le 27 novembre dernier. « En adoptant ces mesures, la Polynésie française entend se positionner comme une destination de tournage de premier plan, contribuant ainsi à la diversification de son économie et à la promotion de ses paysages et de sa culture à l’échelle internationale ».