Mayotte : Après Chido et Dikeledi, les pêcheurs de Petite-Terre reprennent leur activité malgré des bateaux détruits

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Mayotte : Après Chido et Dikeledi, les pêcheurs de Petite-Terre reprennent leur activité malgré des bateaux détruits

En Petite Terre, la pêche a été durement impactée par le cyclone Chido. De nombreuses embarcations ont été détruites ou endommagées, mettant en péril l’activité de certains pêcheurs. Alors que la tempête Dikeledi a ralenti leur reprise, les professionnels tentent désormais de relancer leur activité. Détails avec notre partenaire France-Mayotte Matin.

 

La Petite Terre a été particulièrement impactée par le passage de Chido.  La rédaction de France-Mayotte Matin est allée à la rencontre des pêcheurs du Four à Chaux pour comprendre où en était l’activité dans cette zone si essentielle à l’approvisionnement de la population mahoraise en poisson. 

Selon des témoignages, il semblait initialement que cette zone avait été moins touchée que le port de plaisance de Dzaoudzi. Mais il n’en est rien : de nombreuses embarcations ont purement et simplement disparu, témoignent des professionnels, leurs liens d’attache ayant cédé, tandis que d’autres ont été gravement endommagées par le cyclone. « j’avais deux barques, je n’en ai retrouvé qu’une, elle a une avarie, je vais réparer il faut que je travaille pour nourrir ma famille » explique Djanfar. 

Les affaires maritimes auraient recensé les dégâts pour envisager une aide en faveur des pêcheurs, dont les moyens sont déjà très modestes. Pour ceux dont les embarcations sont encore en état de naviguer, l’activité a timidement repris. Les bateaux sortent à nouveau en mer pour aller pêcher. Toutefois, la tempête Dikeledi a suspendu leurs efforts pendant environ une semaine. Maintenant que les conditions météorologiques s’améliorent, les pêcheurs espèrent retrouver un rythme normal. Ces professionnels n’oublient pas que, bien au-delà de Chido, l’enjeu de leur survie repose aussi sur les aides à l’investissement promises par l’Union européenne pour l’achat d’embarcations conformes aux normes. 

Ce sujet reste une priorité pour eux, même s’ils redoutent que les dégâts causés par le cyclone du 14 décembre ne relèguent ces ambitions de professionnalisation et de développement au second plan. Face à ces défis, la pêche reprend doucement, mais les pêcheurs espèrent des réponses concrètes pour les soutenir dans leur résilience et le développement de leur métier.

Par France-Mayotte Matin