Première opération de destruction d'habitat informel de l'année à Mayotte

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Première opération de destruction d'habitat informel de l'année à Mayotte

Quelque 73 logements informels ont commencé à être détruits lundi à Dzoumogné, dans le nord de Mayotte, lors de la première opération de "décasage" de l'année 2025 dans l'archipel, a constaté une journaliste de l'AFP.

 

L'opération vise à "redonner à la commune un terrain nécessaire à son développement", a affirmé sur place aux journalistes le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville. Elle doit permettre à la commune de Bandraboua, où se trouve le village de Dzoumogné, de bâtir sur le site une école de 26 classes.

"On a un déficit de salles de classe qu'il nous faut très rapidement combler", a précisé à la presse Soibirdine Hachime, le directeur général des services de la ville de Bandraboua.

Cette opération qui doit durer une semaine est réalisée dans le cadre de la lutte contre l'habitat insalubre menée dans le département le plus pauvre de France.

La loi Elan, sur laquelle repose l'arrêté préfectoral de destruction du bidonville publié le 7 février, oblige la préfecture à faire des propositions de relogement ou d'hébergement d'urgence aux habitants français ou en situation régulière.

Sur 17 familles qui ont reçu des propositions, six les ont acceptées, soit une vingtaine d'habitants. Lors du début du décasage, "la plupart des personnes étaient parties", a affirmé à l'AFP le colonel de gendarmerie Michaël Sorre, qui dirigeait les opérations.

La démolition du bidonville a aussi pour but d'endiguer l'insécurité dans "un quartier où les délinquants viennent se réfugier", selon Soibirdine Hachime. Pour encadrer l'opération entamée dans le calme, 135 gendarmes ont été mobilisés.

Le ministre des Outre-mer Manuel Valls, en visite mardi et mercredi à Mayotte, doit se rendre sur les lieux.

 

Avec AFP