La Nouvelle aérogare arrivée de l’aéroport international de La Réunion Roland Garros a été inaugurée ce vendredi après-midi. Bâtisse bioclimatique unique en Outre-mer et en milieu tropical, l’infrastructure permettra à l’île de relever le défi de l’accueil des passagers tout en renforçant ses engagements environnementaux.
13 000 m2, 65 millions d’euros d’investissement, 2 ans et demi de chantier, 3 000 emplois directs et indirects et 91% d’entreprises réunionnaises engagées sur ce chantier : inaugurée ce vendredi, la Nouvelle aérogare arrivée de l’aéroport international Roland Garros est un tournant majeur dans l’accueil des passagers, résidents comme touristes, sur l’île de l’océan Indien.
Guillaume Branlat, président du Directoire de la Société aéroportuaire a confié sa « fierté d'être arrivé au bout et d'avoir fait un projet qui est unique ». « Je trouve qu'on a réussi à faire ce qu'on souhaitait faire, c'est-à-dire créer une atmosphère qui soit vraiment réunionnaise. Quand les passagers arrivent dans l'aérogare, ils sont déjà à La Réunion. On le voit autour de nous : il y a des plantes, on voit les paysages, il fait bon. On sent La Réunion et c'est ça qu'on a voulu créer. »
L’architecture bioclimatique -mise en illustration ici par le volume, la toiture ondulée et entrecoupée d’un canyon végétalisé qui favorise la circulation et le rafraîchissement de l’air extérieur- c’est aussi la promesse d’une adaptation au changement climatique. La structure a d’ailleurs été testée grandeur nature lors du passage du cyclone Belal fin janvier, et elle « a tenu bon » assure Guillaume Branlat. « Elle est dimensionnée pour les cyclones et les cyclones les plus violents ».
« Bien évidemment, ça a eu quelques conséquences sur le chantier parce qu'il a fallu reprendre quelques travaux, ... Mais rien de bien grave, l'aérogare a tenu bon et donc pour nous, c'est effectivement un grand test grandeur nature. Et de savoir que ça a résisté, c'est un vrai soulagement ». L’autre enjeu climatique de l’aéroport était de poursuivre et renforcer ses engagements environnementaux, comme celui de réduire ses émissions de CO2 ou de protéger la biodiversité présente aux abords, entre chauves-souris, papangues, gecko et ramiers.
Prochaine étape : transformer l’aérogare existante désormais réservée aux départs
Pour l’heure, la Nouvelle aérogare arrivée n’est pas encore ouverte aux vols. Des tests doivent encore avoir lieu la semaine prochaine, avant une mise en service définitive le mardi 26 mars. « On sera dans les temps » assure Guillaume Branlat. Et d’après le président du Directoire, la Nouvelle aérogare arrivée fera son baptême avec un long courrier à forte capacité de passagers, un Boeing 777 en provenance de Paris, dont l’atterrissage est prévu à 8h du matin. De quoi se mettre très vite dans le rythme de l’affluence croissante des passagers sur l’île : 2,7 millions en 2023, et potentiellement 3 millions en 2030.
Maintenant que la première impression des passagers arrivant à La Réunion a été soignée, la direction de l’aéroport va s’attacher à la dernière impression, le départ de l’île. « On va pouvoir complètement transférer les espaces arrivée » de l’aérogare existante « vers les départs ». « On commence un autre chantier qui va durer un an et demi à deux ans, pour transformer ces espaces, agrandir notamment la salle d'embarquement, offrir des nouveaux services, des nouveaux commerces, des nouveaux restaurants, des nouveaux espaces de détente. Pour que l'expérience soit complète. Arrivée et départ ».
Rendez-vous donné à l’horizon 2026.