Si la journée de jeudi était consacrée au choléra lors de la visite du ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux, ce vendredi était consacré à l’accès au soin. Le ministre, la Communauté de communes du Sud de Mayotte, l’Agence régionale de Santé et la préfecture ont notamment signé une lettre d’engagement entérinant le début de la mise en place d’un centre intercommunal de santé. Un sujet de notre partenaire Mayotte Hebdo.
Le ministre délégué à la Santé et à la Prévention, Frédéric Valletoux, a poursuivi sa visite ce vendredi sur le thème de l’offre de soin sur le territoire, en se rendant à la mairie de Bandrélé. Là, a eu lieu la signature d’une lettre d’engagement du contrat local de santé intercommunal de la Communauté de communes du Sud de Mayotte (CCSud) par cette dernière, l’Agence régionale de santé (ARS), la préfecture et le ministre.
Ce document prévoit la création de la première communauté professionnelle territoriale de santé. Une maison de santé à l’échelle de l’intercommunalité qui est jugée nécessaire pour permettre à la population d’accéder aux soins. « C’est la première fois ici qu’il y a une communauté de communes, des élus, qui s’engagent pour la santé de manière organisée, structurée avec l’ARS, pour apporter un service supplémentaire aux habitants », a déclaré le ministre à l’issue de la signature de la convention, soulignant le caractère « majeur » de cette nouveauté.
L’engagement des élus souligné
« Cela fait partie des outils nécessaires pour mieux accompagner les administrés », affirme Ali Moussa Moussa Ben, président de la CCSud, qui précise que la future infrastructure doit venir compléter le travail effectué par les Centres communaux d’action sociale (CCAS). « Vu le désert médical qu’il y a à Mayotte, c’est nécessaire de nous préparer, à notre niveau, pour qu’on puisse pallier ce manque », poursuit-il.
Les travaux de mise en place du projet démarrent donc à cette signature, projet qui met déjà en avant plusieurs objectifs, comme lutter pour l’insertion et l’accès aux soins aux personnes en situation de handicap, améliorer le rapport à la prévention ou encore aider à l’installation des professionnels de santé.
Pour Frédéric Valletoux, cette démarche devrait être entreprise dans l’ensemble des départements de France, pour remédier au manque général d’accès aux soins sur le territoire national. Il affirme que si les élus s’engagent, à l’image de ceux de la CCSud, « on soignera mieux demain, les professionnels resteront plus longtemps sur les territoires ».
Le ministre a ensuite poursuivi sa visite en se rendant à la nouvelle et première maison de santé pluridisciplinaire de Mayotte, à Ouangani, inauguré le 21 avril dernier, puis place de la République à Mamoudzou, pour voir un camion de dépistage des Infections sexuellement transmissibles (IST) et pour la présentation d’une nouvelle ligne d’écoute sur les questions liées à la santé sexuelle.
Marine Gachet pour Mayotte Hebdo