Gérald Darmanin a affirmé vendredi qu'il n'y avait « pas de date » de fin de l'opération Wuambushu, qui « continuera le temps qu'il faudra » pour que « Mayotte redevienne une île normale, classique et magnifique ».
« On laissera le nombre de policiers et de gendarmes qu'il faut », a ajouté sur Europe 1 le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer. Il s'est félicité que « depuis trois jours - première fois dans l'histoire de la République - il n'y avait plus de kwassa kwassa », ces petites embarcations à moteur utilisées par les migrants illégaux venus des Comores pour rallier Mayotte. « Il n'y a plus de passeurs et il n'y a plus de kwassa kwassa qui partent des Comores vers Mayotte », a-t-il insisté.
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L'opération sécuritaire Wuambushu (« reprise » en mahorais) se déroule depuis le début dans une certaine confusion sur la reprise des expulsions, accentuée jeudi par la décision de la compagnie maritime SGTM de ne pas assurer les traversées « jusqu'à nouvel ordre » entre Mayotte et l'île comorienne d'Anjouan, malgré la réouverture des ports des Comores. Le ministre a fait valoir que les reconduites d'immigrés clandestins se poursuivaient néanmoins. « Des Srilankais, des Malgaches et des Africains des Grands Lacs » ont été renvoyés dans leur pays ces derniers jours, a-t-il dit.
S'agissant des démolitions des « bangas », les bidonvilles, Gérald Darmanin a affirmé qu'elles étaient « permises », une seule ayant été suspendue par décision judiciaire, celle de « Talus 2 ». Il a défendu en outre l'action de l'État contre la délinquance et la criminalité avec « 15 interpellations d'objectifs de la police judiciaire » dans la nuit de jeudi à vendredi. « Nous avons déjà fait », a-t-il dit, « 25 interpellations sur les 60 que nous devions faire de bandes criminelles que nous présentons à la justice, et cela en une semaine ».
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Avec AFP.