Mayotte : L’État débloque 100 millions d’euros pour réparer les infrastructures après le passage du cyclone Chido

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Mayotte : L’État débloque 100 millions d’euros pour réparer les infrastructures après le passage du cyclone Chido

L’État annonce une enveloppe de 100 millions d’euros pour aider les collectivités mahoraises à reconstruire les infrastructures publiques endommagées par le cyclone Chido. Cette aide, qui couvrira en partie les réparations et remises en état, doit être mobilisée rapidement. Les élus locaux sont appelés à soumettre leurs projets avant le 31 mars 2025. Un sujet de notre partenaire France Mayotte Matin.

Trois mois après le passage du cyclone Chido, l’État annonce une enveloppe de 100 millions d’euros pour aider les collectivités locales à reconstruire les bâtiments et infrastructures publiques endommagés. Le préfet de Mayotte, délégué du gouvernement, a adressé un courrier officiel aux maires et aux présidents d’inter-communalités pour détailler les modalités d’attribution des fonds.

« L’ensemble du département étant concerné par un arrêté de reconnaissance de catastrophe naturelle, ces dépenses seront prises en charge par le FARU à 100 %, nettes des remboursements assurantiels », précise le préfet Bieuville dans son courrier. Le Fonds d’aide au relogement d’urgence (FARU) reste mobilisé pour les communes et les établissements publics locaux, notamment pour financer le relogement des personnes évacuées et la sécurisation des immeubles inhabités.

L’enveloppe de 100 millions d’euros sera réservée aux réparations des infrastructures essentielles. Sont éligibles : les bâtiments publics et infrastructures de réseaux ; les biens mobiliers endommagés pour un montant supérieur à 20 000 euros ; les travaux de reconstruction à l’identique, avec une tolérance de 5 % d’augmentation du gabarit ; les projets d’amélioration énergétique et de gestion de l’eau. Toutefois, l’État appliquera un abattement pour vétusté, pouvant réduire l’aide de 5 à 50 %, en fonction de l’état des équipements avant Chido.

Afin d’accélérer la reconstruction, une avance de 30 % du montant de la subvention pourra être versée pour certaines opérations. Le préfet invite les maires à soumettre leurs dossiers avant le 31 mars 2025 pour établir une première liste des projets prioritaires. L’objectif est clair : accélérer la reconstruction du territoire et éviter que des infrastructures essentielles restent en ruine trop longtemps.

Sauf que les communes ont déjà avancé beaucoup d’argent pour procéder à des réparations d’urgence sur les bâtiments publics notamment les écoles afin de pouvoir les ouvrir. Des sommes conséquentes ont aussi été dépensées par les collectivités pour déblayer les voiries par exemple, ramasser les déchets ; le courrier du préfet ne fait pas mention de l’éligibilité au remboursement de ses dépenses qui ont été prises sur les fonds de communes alors qu’elles n’étaient pas budgétisées.

Les communes ont jusqu’au 31 mars pour faire connaître leur projet, reste à espérer que les dossiers sont prêts à être déposés. Par ailleurs, qu’en est-il des factures pour se faire rembourser, le courrier, ne fait pas état des dépenses déjà réalisées.

Anne-Constance Onghéna pour France Mayotte Matin