Le gouvernement veut rouvrir "le plus vite possible" l'université de Mayotte, fortement endommagée par le cyclone Chido, pour aider les étudiants mahorais, a indiqué vendredi le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
"Notre priorité, c'est de travailler à la réouverture de l'université à Mayotte. Elle est en mauvais état avec des salles de cours, un amphi, une bibliothèque universitaire qui ont été très endommagés", a décrit le ministre Philippe Baptiste lors d'une rencontre avec des étudiants mahorais dans les locaux d'une résidence universitaire du CROUS Bordeaux Aquitaine, à Pessac.
Sur les 9.400 étudiants originaires de l'île, environ 3.000 étudient à Mayotte. Deux tiers d'entre eux sont inscrits au sein de l'université à Dembéni, les autres se répartissant dans d'autres structures comme les BTS. "S'il y a des étudiants qui veulent venir faire leur deuxième semestre ici, dans l'Hexagone, on fera le maximum pour les accueillir. Mais je ne pense pas qu'il fasse en faire une règle", a ajouté M. Baptiste, estimant qu'il s'agit "d'un changement d'environnement radical au milieu de l'année", pouvant être "très compliqué" à vivre.
Selon lui, l'université à Mayotte "est en train de monter en puissance" et "il ne faut pas que cette catastrophe freine (son) émergence". "On y est très sensible et on veut absolument que l'université redémarre le plus vite possible", a insisté le ministre. Les 6.400 autres étudiants mahorais sont répartis dans les territoires ultramarins (Réunion, Guadeloupe) ou dans l'Hexagone.
Lors de cette réunion, les étudiants bordelais lui ont fait part de leurs difficultés "à tenir le coup" loin de leurs proches et de leurs difficultés à réviser leurs partiels. Ils ont notamment réclamé un assouplissement de leurs parcours pédagogique et des aides pour trouver un stage dans l'Hexagone faute de pouvoir le faire sur l'île. "Pour qu'on puisse vous aider efficacement, il faut que vous le disiez, que vous vous signaliez à vos maîtres de stage, professeurs, président d'université..., il faut que vous le disiez parce que sinon on n'y arrivera pas et on ne va pas être efficace", les a-t-il exhortés.
Plusieurs opérations ont été mises en place par les CROUS dès le lendemain du passage du cyclone, dont un soutien d'écoute psychologique et la mise en contact pendant les fêtes avec une assistance sociale en cas de difficultés financières.
Avec AFP