La CPME Réunion accompagne l’émergence de l’Union des transformateurs agroalimentaires de La Réunion

La CPME Réunion accompagne l’émergence de l’Union des transformateurs agroalimentaires de La Réunion

Un nouveau syndicat, l’Union des transformateurs agroalimentaires de La Réunion, réunissant une trentaine d’artisans, a été présenté récemment. Cet organisme, né des travaux d’un groupe de travail de la section artisanat de la CPME Réunion, entend réunir les différents professionnels de la transformation agroalimentaire et agricole de La Réunion autour de projets communs et de mutualiser au mieux les moyens et ressources afin de soutenir l’économie locale.

Après avoir accompagné l’émergence de syndicats de branches professionnelles comme les coiffeurs du Conseil National des Entreprises de Coiffure (CNEC), les paysagistes de l’Union des Entreprises du Paysage (UNEP), les pépiniéristes et horticulteurs de l’Union des Horticulteurs et Pépiniéristes de la Réunion (UHPR), l’Association Professionnelle au Service des Artisans de la Boulangerie Pâtisserie de la Réunion (AABP974), la CPME renforce son ancrage territorial en favorisant la création de l’UTAR présidée par Cédric Daly, le vice-président artisanat de la CPME Réunion.

Engagé au sein de la CPME aux côtés des filières économiques locales et notamment des artisans, Cédric Daly est un ardent promoteur d’un meilleur ancrage territorial de l’économie réunionnaise. Au sein du syndicat, il agit pour la reconnaissance et lavalorisation des savoir-faire « péi» ainsi que l’affirmation d’un schéma économique basé sur la circulation des flux économiques sur le territoire et pour le territoire. « La Réunion est une terre agricole riche de cultures, de savoir-faire et de traditions. Nos artisans et producteurs locaux travaillent chaque jour à la valorisation de ce patrimoine. Nous, nous devons de préserver cette richesse et même de la développer afin de pouvoir la transmettre à nos générations futures» a déclaré Cédric Daly, président de l’UTAR et vice-président de la CPME Réunion en charge de l’artisanat.

Pour la CPME, « loin d’être un repli sur soi, l’ancrage territorial d’une l’entreprise augmente son efficacité sur des marchés souvent plus larges et son engagement sociétal. En effet, l’entreprise ancrée localement s’inscrit dans des échanges de proximité qui lui ouvrent des opportunités pour innover, faire connaître et enrichir ses savoir-faire, nourrir de nouvelles alliances, valoriser ses collaborateurs. Et c’est souvent une étape vers une plus grande internationalisation ».

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Un ancrage territorial qui inspire la Région Réunion

Une idée qui commence à s’imposer dans les esprits. Ainsi dans le cadre du SRDEII (« schéma régional de développement économique, d’internationalisation et d’innovation »), la Région Réunion a lancé fin 2017, l’organisation de comités de filières pour faire remonter les besoins des acteurs économiques autour d’actions structurantes (financement, export, gestion des déchets, formation, offre de services…) sur la période triennale (2019-2022) indique la CPME Reunion.
L’objectif était d’aboutir à la signature de contrats de filière pour six filières prioritaires:Agroalimentaire, Economie bleue, Numérique (signé la semaine dernière), Energies renouvelables, Bâti-tropical et Tourisme.
La CPME Réunion a participé aux différents Comités de filières qui ont été mis en place et a contribué notamment à promouvoir l’ancrage territorial dans cette vision stratégique. Elle a partagé sa vision de la dynamique pour Ré-Enraciner l’Economie LocaLE (REELLE) qui propose une vision du développement économique durable fondée sur les échanges locaux pour mieux répondre aux besoins des réunionnais.
La Région Réunion sensible à ces idées a récemment retenu la proposition de la CPME d’animer 3 Espaces d’intelligence Territoriale (EIT) qui permettront de nourrir ses Contrats de filières et d’amplifier les dynamiques d’ancrage territorial.

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Vers la mise en place d’Espaces d’intelligence Territoriale (EIT)

L’approche qui sera déployée par la CPME dans le cadre de ces EIT consiste à appréhender les richesses qui s’évadent du territoire comme autant d’activités et d’emplois qui pourraient être développés localement pour mieux répondre aux besoins de La Reunion.

Les travaux de l’organisation ont en effet révélé les milliers de niches locales dont peuvent s’emparer les entrepreneurs réunionnais pour développer de nouvelles activités, de nouvelles compétences, de nouvelles offres: alimentation locale, énergielocale, filière locale de matériaux de construction, nouvelles filières liées à la réduction des déchets, nouveaux services de proximité, artisanat et petites unités industrielles reposant sur les ressources locales ou recyclées, mode locale, médias locaux, finance locale, etc. L’enjeu est d’autant plus grand que la crise liée au Covid19 a rappelé la dépendance de l’île envers certains acteurs extérieurs, notamment en ce qui concerne la fourniture de biens essentiels pour le secteur médical ou certains équipements stratégiques.

Le travail au sein des EIT porté par la CPME concernera trois des filières prioritaires identifiées: le numérique et la digitalisation des entreprises, l’agroalimentaire, et le bâti tropical. Il a 3 finalités. D’une part, l’appropriation par les acteurs clés de l’économieréunionnaise, des enjeux, méthodes et outils relatifs à l’ancrage territorial inscrits dans la mécanique des leviers économiques de développement du territoire portés par les contrats de filière.

D’autre part, la mise en œuvre efficiente d’un réseau d’intelligence économique alimentant la réflexion territoriale de la Région Réunion pour favoriser l’émergence de synergies dans les 3 filières ciblées. Et enfin, une large communication sur les enjeux de l’ancrage territorial auprès des entreprises du territoire.

Pour la CPME Réunion, « si le modèle économique réunionnais reste vulnérable, il ne constitue pas pour autant un handicap. La petite taille des entreprises limite, certes, les économies d’échelle mais facilite, en même temps, l’adaptation aux formes nouvelles d’organisation de l’économie (économie de la connaissance, économie collaborative…) grâce à la proximité des acteurs. Il convient donc de renforcer l’intensité des relations entre les acteurs économiques pour surmonter la faiblesse des entreprises locales ».

Et Eric LEUNG, son président d’ajouter, « c’est le sens de notre engagement auprès des entreprises de notre territoire, dans une démarche d’écoute et de proximité, afin de les accompagner, au mieux dans leur développement. Particulièrement dans les heures difficiles que nous traversons, où nombre d’entre elles luttent pour leur survie. Il est important qu’elles sachent qu’elles ne sont pas seules, mais que c’est toute une force collective qui se mobilise pour elles ».