Gérald Darmanin à Mayotte : Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer passe en revue les moyens dédiés à la lutte contre l’immigration

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Gérald Darmanin à Mayotte : Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer passe en revue les moyens dédiés à la lutte contre l’immigration

Pour leur première journée de visite à Mayotte, les ministres Gérald Darmanin et Jean-François Carenco se sont essentiellement consacrés à la lutte contre l’immigration clandestine sur l’île.

Dimanche après-midi sur Petite Terre, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et le ministre délégué chargé des Outre-mer ont fait une revue des moyens techniques et technologiques à disposition des forces de l’ordre pour lutter contre l’immigration clandestine sur l’île.

« Quand le président de la République est arrivé, il n'y avait que 4 intercepteurs, il y en a désormais 9 et 2 arriveront en janvier prochain », a rappelé Gérald Darmanin au sujet de ces navires rapides qui sillonnent les eaux mahoraises. « En trois ans, on a triplé le nombre d’intercepteurs de la police et de la gendarmerie, on a augmenté de 50% le nombre de gendarmes et de policiers à Mayotte, on a doublé le nombre de personnes que l’on renvoie » aux frontières, que ce soit aux Comores ou dans d’autres pays d’Afrique de l’Est, y compris Madagascar.

Du côté des moyens technologique, les ministres ont pu constater les avancées permises par les avions dédiés à la lutte contre l’immigration clandestine, arrivés sur l’île en novembre 2021. Au bilan de la période novembre 2021 à août 2022 : 90 h de vol mensuels, 5 927 pistes détectées et identifiées, et 349 kwassas interceptés. Capables de tenir 12h dans les airs, ces avions permettent de voir au-delà de la portée radar, ont expliqué les techniciens de la Msfara, prestataire chargé de réaliser cette surveillance. 

« On met beaucoup de moyen à protéger nos frontières, notre souveraineté » a assuré Gérald Darmanin, qui en plus des moyens techniques et technologiques, entend aussi « réduire l’attractivité de Mayotte, sans rien réduire des droits des Mahorais ». Le ministre avait évoqué pour cela une modification prochaine du droit du sol à Mayotte, à la faveur d’un projet de loi sur l’immigration. Il s’agira notamment de rallonger le délai permettant l’obtention du droit du sol, de 3 mois à 1 an. 

Santé, infrastructures et vie chère

Pour Jean-François Carenco, cette visite permettra aux deux ministres, ainsi qu’à la secrétaire d’État Charlotte Caubel également présente à Mayotte, « de prendre conscience de l’ampleur de la tâche », au-delà des enjeux de sécurité et d’immigration. Devant les élus de l’île, le ministre délégué chargé des Outre-mer a évoqué les projets d’infrastructures comme le second hôpital et le rallongement de la piste, ou encore les sujets liés à la vie chère et la mise en place prochainement d’un « panier familial ». « C'est avec l’ensemble des forces vives que nous améliorons le présent et bâtissons l'avenir » de Mayotte a assuré Jean-François Carenco. Les ministres devraient revenir sur l’île en novembre. 

Jean-François Carenco s’est aussi rendu en fin d’après-midi à la plage de Moya, toujours en Petite Terre, pour rencontrer les associations environnementales, et les responsables Parc Marin et de l’OFB, lors d’une séquence dédiée à la biodiversité et à la lutte contre le braconnage. « Il faut préserver (le Parc marin) avec des moyens de surveillance et d'éducation. On va renouveler le pacte de sauvegarde des tortues », a-t-il notamment déclaré.