« Colon un jour, colon toujours », les propos du député de La Réunion Frédéric Maillot provoque un tollé au sein de l'hémicycle de l'Assemblée nationale

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« Colon un jour, colon toujours », les propos du député de La Réunion Frédéric Maillot provoque un tollé au sein de l'hémicycle de l'Assemblée nationale

Lors de l'examen du projet plein emploi à l'Assemblée nationale le mardi 4 octobre, le député de la sixième circonscription de La Réunion Frédéric Maillot a dénoncé l'application par ordonnances du projet de loi "plein emploi" dans les Outre-mer. Il a provoqué un tollé dans l'hémicycle du Palais Bourbon en employant les mots «Colon un jour, colon toujours!». 

 

Le député de La Réunion Frédéric Maillot a fustigé à l'Assemblée nationale hier l'application par ordonnances du projet de loi sur le plein emploi dans les territoires ultramarins. Il y critique notamment un texte de loi “inadapté" aux réalités ultramarines. Lors de sa prise de parole, Frédéric Maillot a déclaré : «Je souhaite que cette loi ne soit pas appliquée au Outre-mer. (...) La méthode n’inclut pas les pays d’Outre-mer dans ses projets", "vous ne nous prenez pas au sérieux, c’est du mépris monsieur le ministre». Debré disait : "créole un jour, créole toujours. " Ce soir nous constatons que c’est "colon un jour, colon toujours. Monsieur le ministre, tout ce qui est fait pour nous est fait contre nous. A force de nous diriger par ordonnance et par décret, vous êtes en train de vous décrédibiliser», a déclaré le député Frédéric Maillot dans l'hémicycle.

Une intervention qui a provoqué remous et agitations au sein de la chambre basse du Parlement. Le député Sylvain Maillard (Renaissance) a alors qualifié « d'insupportables» les propos du député réunionnais et réclamé des excuses. La Présidente de séance Hélène Laporte a poursuivi en soulignant «qu'il y a des mots pour lesquels il ne faut pas aller trop loin non plus. On est là pour la bonne tenue des débats».

En guise de réponse, le député de la Réunion Frédéric Maillot a cité Thomas Sankara : "un esclave qui n’assume pas sa parole ne mérite pas qu’on s’apitoie sur son sort ". La séance a été suspendue durant une dizaine de minutes par la présidente de séance. La discussion de ce projet de loi se poursuit aujourd'hui.