Chikungunya à La Réunion : Six  décès liés à l'épidémie depuis le début de l'année selon Santé publique France

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Chikungunya à La Réunion : Six décès liés à l'épidémie depuis le début de l'année selon Santé publique France

Six décès « liés au chikungunya » ont été comptabilisés depuis le début de l’année à La Réunion, a annoncé mercredi Santé publique France. L’agence sanitaire fait aussi état d’une amorce de baisse de l’épidémie du virus transmis par les moustiques avec environ 4 900 cas pour la première semaine d’avril.

 

« Depuis le début de l’année, six décès survenus entre les semaines 11 et 13 (du 10 au 30 mars, ndlr) chez des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya », a détaillé l’agence sanitaire publique. Elle précise que « plusieurs décès sont actuellement en cours d’investigation quant à l’imputabilité du chikungunya ». Jusqu’à présent, seuls deux décès, de personnes de plus de 75 ans, avaient été enregistrés et confirmés comme directement liés au virus.

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Santé publique France ajoute que « l’épidémie est toujours en cours avec 4 913 cas confirmés » pour la semaine du 31 mars au 6 avril, contre près de 6. 00 la semaine précédente. « Les indicateurs en lien avec le chikungunya en médecine de ville et aux urgences amorcent une baisse ; un recul de deux semaines supplémentaires est nécessaire pour confirmer ou non le passage du pic épidémique », ajoute Santé publique France.

Plus de 33 000 cas confirmés

Depuis début 2025, plus de 33 000 cas ont été confirmés, mais le nombre réel est considéré comme plus élevé, beaucoup de malades ne se faisant pas dépister. Le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) avait estimé mardi à plus de 10 000 le nombre de Réunionnais contaminés par le virus du chikungunya depuis le début de l’année. « On tourne autour de 6 000 à 7 000 cas par semaine, mais c’est un chiffre (…) qui est à mon avis faux », a insisté Gérard Cotellon.

Depuis la reprise de l’épidémie, 224 hospitalisations de plus de 24 heures ont été enregistrées, dont 196 pour lesquels le chikungunya était le motif d’admission. Parmi ces cas, un quart avait moins de six mois et 46 % plus de 65 ans, précise l’agence sanitaire. Elle indique également que 41 cas graves ont été enregistrés pour l’instant.

Reste que les indicateurs en médecine de ville et aux urgences marquent une « légère diminution » pour la semaine du 31 mars au 6 avril. Cette diminution est plus marquée au CHU Sud, l’hôpital du sud de l’île, la région la plus touchée par le chikungunya où l’activité des urgences a chuté de 22 %.

Gérard Cotellon a par ailleurs affirmé lundi à l’AFP que « le pic n’a pas encore été atteint, bien que les autorités sanitaires disent s’attendre à un pic épidémique mi-avril. Toutefois L’épidémie est « sous contrôle », malgré sa présence actuelle « partout sur l’île », a-t-il précisé sur franceinfo.

Il n’existe pas de traitement spécifique contre la maladie, mais une campagne de vaccination a été lancée lundi par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls. Les 40 000 premières doses du vaccin Ixchiq (Valneva) sont destinées à des personnes de 65 ans et plus présentant des comorbidités, qui peuvent se faire vacciner gratuitement. La campagne de vaccination sera élargie aux plus de 18 ans ayant des comorbidités dès la réception de 50 000 nouvelles doses, attendue « fin avril », selon Manuel Valls.

Avec AFP