Par voie de communiqué, le Groupe Bernard Hayot a décidé de faire entendre sa vérité dans la campagne de déstabilisation dont il fait l'objet depuis plusieurs semaines. GBH se défend d'être le groupe « le plus contrôlé de tout l'Outre-mer ».
Récemment pointé du doigt dans la lutte contre la vie chère, le Groupe Bernard Hayot (GBH) a décidé de sortir du silence. « Des chiffres fantaisistes sont avancés dans le débat public, à l’appui de démonstrations erronées et de conclusions fallacieuses. La vérité doit donc être rétablie», amorce GBH dans son communiqué qui dénonce «une campagne de déstabilisation d’une ampleur sans précédent».
« Nous réfutons aussi toutes les accusations de « pratiques anti-concurrentielles », voire « d’étouffement de l’économie», poursuit le groupe ajoutant qu'il «est le plus contrôlé de tout l’outre-mer par les pouvoirs publics, sur le plan fiscal, sur le plan social, sur le plan du respect de la concurrence et même sur le plan de l’éthique». Le groupe, aujourd’hui implanté sur 19 territoires avec un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros, évoque les frais d’acheminement des marchandises vers chaque territoire comme facteur de la cherté de la vie. « Le facteur principal de renchérissement du coût de la vie sont les frais d’acheminement des marchandises vers chaque territoire : c’est la logique même, puisqu’une grande partie de notre consommation est encore importée depuis un Hexagone situé à des milliers de kilomètres.(...) Le diagnostic est clairement posé, et c’est à ce sujet qu’il faut s’attaquer en priorité et en urgence, comme l'État s’y est engagé en signant le protocole du 16 octobre», indique le groupe.
Accusé d'opacité financière, GBH indique « communiquer tous les ans ses comptes à l’administration fiscale ainsi qu’aux autorités en charge de la concurrence, mais pas au tribunal de commerce, en raison du risque d’exploitation de ces données par nos concurrents, sur des petits marchés insulaires». Actant sa bonne foi, le groupe a récemment déposé ses comptes au tribunal de commerce de Fort-de-France. « A la fin de l’année 2024, nous avons déposé nos comptes sociaux sur les 5 dernières années, puis nos comptes consolidés au mois de janvier 2025. Ce sera le cas tous les ans.».
Si le groupe a pris la parole par voie de communiqué, il entend également se défendre sur le plan judiciaire en déposant « plainte contre X, dans les prochains jours, pour dénonciation calomnieuse».
«La lutte contre la vie chère mérite mieux que des attaques caricaturales contre des entreprises qui travaillent chaque jour à proposer des produits de qualité au meilleur prix possible» a conclu GBH qui appelle «à la responsabilité de chacun pour que cesse l’opération de déstabilisation dont est l’objet le groupe».