Une restriction d'eau décrétée en Guadeloupe pour faire face à la sécheresse

Une restriction d'eau décrétée en Guadeloupe pour faire face à la sécheresse

La préfecture a annoncé cette mesure mercredi, mettant en avant un «bilan pluviométrique déficitaire depuis décembre 2022, avec environ 30% de précipitations en moins». Des mesures de restriction de l'utilisation de l'eau ont été prises pour un mois sur l'ensemble de la Guadeloupe face à la sécheresse.


La Guadeloupe subit de plein fouet un «bilan pluviométrique déficitaire depuis décembre 2022, avec environ 30% de précipitations en moins», a déclaré mercredi la préfecture dans un communiqué. Les restrictions «visent à préserver la ressource, prioritairement pour l'alimentation en eau potable des populations», précise le communiqué. Alors que l'archipel traverse sa saison sèche, une baisse «significative du débit des cours d'eau en Basse-Terre et du niveau des nappes de Grande Terre et de Marie-Galante est observée», de même que des «difficultés d'irrigation et des baisses de la production d'eau potable», souligne la préfecture, qui évoque une sécheresse «relativement marquée».

Des tours d'eau

En raison de «l'absence de précipitations suffisantes, ces dernières semaines le SMGEAG (Syndicat mixte de gestion de l'eau et assainissement de la Guadeloupe, ndlr) rencontre de plus en plus de difficultés pour assurer la distribution de l'eau sur une partie du territoire», a indiqué l'organisation syndicale. Certaines communes, qui étaient sorties des tours d'eau, se voient ainsi à nouveau confrontées à des coupures. L'eau agricole venant également à manquer, les agriculteurs seront soumis eux aussi à des «tours d'eau le cas échéant».

Mercredi, la Région de la Guadeloupe a également annoncé mettre à disposition environ un million de mètres cubes d'eau d'un barrage dont elle a géré la construction, mis en eau depuis novembre 2021, mais qui n'était pas encore livré en raison de problèmes techniques. 

En Guadeloupe, le réseau d'eau potable, très défectueux, conduit à une perte de l'eau avant son arrivée dans les robinets d'environ 60%, selon des données récentes publiées par l'Office de l'eau. L'eau agricole y est détournée de son usage premier pour permettre l'alimentation en eau potable de l'archipel.

Avec AFP