Face à l’augmentation des tarifs d’expédition des colis postaux, particulièrement aux Antilles, où des habitants évoquent des prix excessifs, une mission parlementaire « flash » a été lancée le 12 février pour une durée d’environ 3 mois, afin d’analyser les causes de cette hausse et d’évaluer ses impacts, notamment dans les territoires ultramarins.
La délégation aux Outre-mer a instauré cette mission le 16 décembre 2024, en nommant sept rapporteurs : Émeline K/Bidi, Karine Lebon, Stéphane Lenormand, Max Mathiasin, Jean-Philippe Nilor, Jean-Hugues Ratenon et Jiovanny William. Leur objectif est de comprendre les raisons de cette augmentation et de s’assurer que l’éloignement géographique des territoires d’outre-mer ne constitue pas un frein à un service postal accessible et efficace.
Jiovanny William, député socialiste de Martinique, nommé co-rapporteur en décembre dernier, précise les contours de cette mission flash, au micro de nos confrères de RCI : « C'est une mission assez courte dans laquelle nous allons auditionner un certain nombre d'acteurs relevant justement des colis postaux. Nous avons démarré avec des syndicats et on va continuer avec l'ARCEP et évidemment la direction de La Poste pour obtenir un certain nombre de réponses et in fine, faire des propositions, relever des incohérences et faire en sorte que le service public universel des colis soit respecté ».
Cette mission, débutée officiellement le 12 février 2025 pour une durée d’environ trois mois, intervient alors que de nombreux particuliers, notamment aux Antilles, dénoncent des prix jugés excessifs pour l’acheminement des colis. Cette situation serait en partie liée à la réforme du dédouanement, désormais géré par La Poste, et aux nouvelles modalités de taxation.
Selon l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), la Poste devait appliquer une augmentation moyenne de 6,8 % sur les tarifs d’envoi de courrier et de colis à partir du 1er janvier 2025. La mission parlementaire devra donc évaluer ces évolutions et proposer des recommandations adaptées pour garantir un service postal équitable pour tous les usagers, y compris ceux des territoires ultramarins.
Damien Chaillot