Comme l'année précédente, l'ACCD'OM a choisi la capitale parisienne pour présenter ses voeux de l'année 2025. L'association qui défend les intérêts  des communes et des collectivités des Outre-mer, sous la nouvelle présidence de la maire de la Foa (Nouvelle-Calédonie) Florence Rolland s'inscrit à la fois dans la continuité marquée par la volonté de « pérenniser une stratégie pour les Outre-mer». 

«Nous allons continuer de travailler notamment sur la vie chère. Nous avions sorti un rapport en collaboration avec l'AMF, on va élargir ce rapport à d'autres territoires d'outre-mer, notamment la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis et Futuna. C'est un sujet qui touche nos ultramarins, nos administrés, nos concitoyens ultramarins», a indiqué Florence Rolland, maire de La Foa, la nouvelle présidente de l'ACCD'OM depuis le 1er janvier 2025. Elle souhaite à travers sa candidature, apporter un «message d'espoir» et «d'unité».

Devant ses partenaires, l'ACCDOM poursuivra également les actions précédemment engagées comme les colloques sur l'illettrisme, sur la formation mais aussi apportera son analyse et son point de vue sur les textes législatifs concernant les territoires ultramarins avec l'audition de parlementaires. L'ACCD'OM renforcera sa mission de soutien auprès de ses adhérents. « On essaiera d'aider plus les collectivités et les communes en termes de conseils, sur le montage de dossiers, des conseils juridiques avec notre avocat. Nous nous rendons compte qu'il y a un manque d'ingénierie dans certaines collectivités et communes des Outre-mer» .

Lors de ces vœux, la présidente de l'ACCD'OM a insisté sur l'unité pour faire avancer les problématiques ultramarines, après une année 2024 où les crises ont été nombreuses en Outre-mer, notamment en Nouvelle-Calédonie, en Martinique et plus récemment à Mayotte. « La volonté première, est de pérenniser une stratégie pour les Outre-mer. On a envie d'unir nos forces. D'ailleurs, j'appelle l'ensemble des communes, des collectivités, des groupements d'agglomérations à nous rejoindre. Peu importe leur obédience politique,il est important qu'on puisse parler d'une voix pour les Outre-mer et puissent avoir des perspectives et non des mesurettes et des mesures d'urgence». 

Florence Rolland regrette notamment l'absence de concertation avec les édiles ultramarins. « L'élu local est le premier échelon et le premier lien avec l'administré, c'est nous ! On s'affaire à mobiliser les parlementaires, les collègues de l'Hexagone nos collègues, notamment à travers le Congrès qu'on fera à Paris en 2025. On les motivera à nous rejoindre parce que ça doit être un porte-voix pour nous. On les sensibilisera à nos problématiques avec en plus l'éloignement de nos territoires qui vient renforcer un peu cette crise permanente. Il y a vraiment un besoin de sensibiliser à tous les étages en partant du bas et en faisant remonter l'information».

Alors la volonté de l'ACCD'OM est de « peser dans les débats et trouver des solutions à long terme». «On souhaite que l'association soit un acteur incontournable pour les stratégies futures, un outil de pédagogie car il y a une méconnaissance des territoires ultramarins grandissante. On fera entendre nos voix et on va peser dans le débat», conclut-elle.