Le Salon international de l’Agriculture fait son retour en 2022. L’Office de développement de l’économie agricole Outre-mer (ODEADOM) ne manquera pas ce « salon des retrouvailles ». Pour l’occasion, la rédaction d’Outremers360 a interrogé son Directeur, Jacques Andrieu. Il nous explique les temps forts du stand de l’ODEADOM pour ce salon 2022, qui ne manquera pas de voir passer les candidats à la Présidentielle 2022.
Vous revenez cette année au Salon international de l’Agriculture, qui fait également son retour après une année blanche. Quel est votre sentiment ?
C’est le salon des retrouvailles. Effectivement, il n’y a pas eu de salon l’an passé, il avait été amputé d’un jour en 2020. Le Salon de l’Agriculture est toujours un moment important de débat, de discussions, de présentation, d’illustration des Outre-mer agricoles. C’est d’autant plus important pour les Outre-mer qui n’ont pas toujours l’occasion de venir en métropole. On se prépare à avoir un Salon assez intense, intéressant et on comptera beaucoup d’organisations ultramarines prévue et bien sûr l’ODEADOM y sera comme à son habitude.
Quels seront vos temps forts durant ce « salon des retrouvailles » ?
Ce sera dix jours de présence permanente dans un hall Outre-mer toujours très fréquenté. On va pouvoir être là et à l’écoute de l’ensemble des personnes. On a prévu un colloque ouvert sur l’alimentation et l’implication des filières, intitulé « Filières et projets alimentaires dans les territoires ultramarins », et qui aura lieu le mardi 1er mars dans l’après-midi. On aura à la fois la présence d’acteurs des Outre-mer, d’acteurs des filières, de porteurs de projets alimentaires territoriaux, d’institutionnels avec la Directrice générale des Outre-mer, le Directeur général de l’Alimentation. C’est un moment attendu propice aux débats approfondis. Nous restons prudents cette année en raison des mesures de jauge, mais parmi nos autres temps forts nous avons toujours la remise des prix du concours général agricole. Les lauréats ultramarins des concours agricoles recevront bien leur prix sur le stand de l’ODEADOM.
Un salon des retrouvailles mais aussi un salon particulier avec un défilement de candidats à quelques semaines de la présidentielle…
Oui, effectivement. Tous les cinq ans, c’est la même approche. C’est le moment idéal pour chaque candidat de faire part de leur approche agricole. Ils profitent également du rassemblement que représente le salon, et c’est normal. À ce stade, nous en savons peu mais j’imagine bien que des candidats ou des représentants de candidats seront bien là. Et nous serons là pour accueillir, dans une stricte neutralité, l’ensemble des candidats qui voudront passer.
Est-ce qu’il y a un message que l’ODEADOM voudrait leur faire passer ?
Le message c’est que les Outre-mer agricoles doivent être écoutés. Ce sont des terres d’opportunités qui sont très différentes, l’agriculture y est différente. À la fois dans les productions, dans les formes d’agricultures, dans les tailles d’exploitation. Nous avons des outils adaptés mais nous sommes loin du territoire métropolitain et européen, qui est tout de même le cadre de référence de la politique agricole commune. Ce sont aussi des terres où il y a une très grande diversité d'exploitations. Il y a des secteurs qui sont destinés au marché intérieur, d’autres orientés vers l’exportation. Il y a de la place pour l’ensemble des agricultures mais il faut des dispositions particulières, comme le fonds européen POSEI. Ce sont des sujets qui méritent une écoute, une attention particulière parce que les Outre-mer agricoles sont une partie spécifique de la France agricole.