Nouvelle-Calédonie: Quatre présidents de collectivités des Outre-mer et des parlementaires des Outre-mer demandent le "retrait immédiat" de la réforme

© Anthony Tejero/ Les Nouvelles Calédoniennes

Nouvelle-Calédonie: Quatre présidents de collectivités des Outre-mer et des parlementaires des Outre-mer demandent le "retrait immédiat" de la réforme

Les présidents des régions Réunion, Président du Département de Guadeloupe, de la collectivité de Martinique et de la collectivité de Guyane ont demandé dimanche le "retrait immédiat" de la réforme du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, décriée par les indépendantistes et à l'origine de violences dans le territoire du Pacifique sud depuis six jours. "Seule la réponse politique mettra fin à la montée des violences et empêchera la guerre civile", écrivent les signataires dans un courrier envoyé à Outremers 360 et adressé à plusieurs médias.

Le texte est signé par la présidente de la région Réunion Huguette Bello (gauche), qui en est l'une des initiateurs, ainsi que par ses homologues President du Départemet de  Guadeloupe Guy Losbar (majorité présidentielle), de Martinique Serge Letchimy (gauche) et de Guyane Gabriel Serville (gauche). Il est aussi paraphé par près d'une vingtaine de parlementaires représentant ces territoires ultramarins, mais aussi la Polynésie française, Saint-Martin et Saint-Barthélemy ainsi que le député Européen Younous Omarjee.

"Nous, élus des outre-mer, demandons solennellement au gouvernement le retrait immédiat du projet de loi de réforme constitutionnelle visant à changer le corps électoral pour les élections en Nouvelle-Calédonie-Kanaky, comme préalable à la reprise d'un dialogue apaisé", lit-on dans cette tribune.

Selon les signataires, «la réponse sécuritaire qui consiste à mettre en place des mesures exceptionnelles - interdictions de circulation, assignations à résidence, perquisitions, ainsi que l'envoi de policiers et gendarmes supplémentaires - n'apporte pas de solution».

«Ces réponses répressives risquent d'engendrer une spirale de violence et de compromettre le retour au calme attendu», craignent-ils.

A noter que le texte n'est pas signé par la collectivité de Saint Pierre et Miquelon, ni Mayotte, ni par le président du Département de La Réunion, ni par le Président de la Région Guadeloupe. Ce dernier a lancé toutefois dans un communiqué « un appel au calme, pour retrouver l’équilibre qu’a connu le territoire il y a 26 ans, dans le cadre de l’accord de Nouméa conclu en 1998 et qui ouvrait la voie à un processus de décolonisation et d’évolution institutionnelle pacifié».

 

Avec Outremers 360 et AFP