Nouveaux chiffres de la population dans les DROM : baisse en Guadeloupe et en Martinique, augmentation en Guyane et à La Réunion (Insee)

Vue de Fort-de-France en Martinique ©DR

Nouveaux chiffres de la population dans les DROM : baisse en Guadeloupe et en Martinique, augmentation en Guyane et à La Réunion (Insee)

Selon les derniers chiffres sur la population française publiés par l’Insee le 29 décembre, la France comptait près de 67 millions d’habitants en janvier 2019 (hors Mayotte). Dans les Drom, la population a diminué en Guadeloupe et en Martinique, alors que le dynamisme démographique s’est accru en Guyane et à La Réunion. Elle représentait près de 1,9 million dans ces territoires.

 

Exactement 66.988.000 personnes vivaient en France (hors Mayotte) au premier janvier 2019, d’après l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), soit une croissance moyenne de 0,4% par an depuis 2013. Cela traduit une diminution du « dynamisme démographique » dans presque toutes les régions. Entre 2013 et 2019, le solde naturel a notamment baissé en Guadeloupe et en Martinique, ainsi que dans la majorité de toutes les régions de France, à l’exception de l’Île-de-France, de la Guyane et de La Réunion. Faisons un point spécifique pour les Drom.

Guadeloupe

Au 1er janvier 2019, 384.239 personnes résidaient dans l’archipel. Depuis 2013, la Guadeloupe a enregistré une baisse de sa population de 0,8% par an en moyenne, soit près de 3000 habitants de moins par an. Le déficit des entrées-sorties s’accentue depuis 2008, constate l’Insee. En cause, le départ des jeunes vers l’Hexagone, pour poursuivre des études supérieures ou trouver un emploi. Cet exode n’est plus contrebalancé par le solde naturel (différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une période, ndlr). La contraction démographique de la région masque toutefois des disparités : les communes de Baie-Mahault, Lamentin, et Petit-Bourg sont les plus dynamiques en termes de croissance démographique. Au contraire, Basse-Terre, Saint-François, et Anse-Bertrand sont en repli marqué. 

Guyane

Ce territoire est la région de France (hors Mayotte) où la croissance démographique est la plus forte. Entre 2013 et 2019, la population a augmenté en moyenne de 2,4%, soit 6260 habitants de plus chaque année. La Guyane comptait 281.678 personnes en janvier 2019. Le dynamisme démographique de la Guyane est principalement porté par le solde naturel. Les naissances y sont nombreuses, en raison de la jeunesse de la population et d’un taux de fécondité élevé, souligne l’Insee. Cependant la population est inégalement répartie sur le territoire, essentiellement concentrée sur la Communauté d’Agglomération du Centre Littoral et la Communauté de communes de l’Ouest guyanais, alors que l’on remarque un déclin démographique pour la Communauté de communes des Savanes.

 

 

Martinique

Entre 2013 et 2019, la Martinique a perdu un peu plus de 21.000 personnes, soit une baisse moyenne de 0,9% par an, la plus forte dans les Drom. Au 1er janvier 2019, l’île comptait exactement 364.508 personnes. Comme en Guadeloupe, nombreux sont les jeunes qui partent en France hexagonale ou dans d’autres pays pour des études ou le travail. Commune la plus densément peuplée avec 76.512 habitants, Fort-de-France a perdu 7700 habitants entre 2013 et 2019, soit - 1,6% en moyenne par an. C’est ensuite la Communauté d’Agglomération du Pays Nord Martinique où la population a fortement décru durant cette période (-1,2%). Pour l’Insee, concernant cette dernière région, « le caractère rural du territoire, les opportunités d’emploi réduites, la faible accessibilité et le vieillissement de la population sont des éléments explicatifs de cette baisse démographique. »

La Réunion

Région la plus peuplée des Drom, La Réunion comptabilisait 861.200 habitants au 1ᵉʳ janvier 2019. Cela représente une augmentation de 0,5% en moyenne par an depuis 2013, soit 0,1% de plus que dans l’Hexagone. En termes de population sur l’ensemble de la France, l’île se classe au 25e rang des départements. L’Insee relève que le solde naturel porte la croissance démographique, même s’il se tasse depuis quelques années sous l’effet du vieillissement. Par ailleurs, « sur la période récente, les départs de l’île sont plus nombreux que les arrivées », écrit l’institution. Entre 2013 et 2019, c’est au Nord que la population a le plus augmenté (+ 1,2% par an), soit un rythme deux fois supérieur à celui de l’ensemble du territoire, suivi par le Sud (+ 0,6%) et l’Est (+ 0,3%).

 

PM