La municipalité l'a annoncé alors qu'un hommage était rendu ce samedi à la policière martiniquaise. Précisions avec notre partenaire RCI.
Le 8 janvier prochain, cela fera dix ans que Clarissa Jean-Philippe a été tuée à Montrouge, en banlieue parisienne, ciblée par des tirs du terroriste Amedy Coulibaly alors qu'elle intervenait sur un banal accident de la circulation.
Alors que les élus étaient à Paris pour le congrès des maires qui s'est déroulé cette semaine, un hommage a été rendu ce samedi 23 novembre sur les lieux du drame par une délégation de la ville François, menée par son maire Samuel Tavernier. Les élus ont d'abord déposé une gerbe de fleurs côté Montrouge, puis une autre côté Malakoff, l'avenue où s'est déroulé le drame séparant les deux communes. "C'était important pour nous de saluer la mémoire de Clarissa, de la part des Franciscains, c'est vrai, des Samaritains, mais aussi de tous les Martiniquais, parce qu'on pense beaucoup à elle", a expliqué Samuel Tavernier. Ça va faire dix ans bientôt mais la mémoire de tout ce qui s'est passé est toujours intacte, ça a secoué la Martinique. Et c'est une enfant du pays, une enfant avec des valeurs, qui avait des prétentions professionnelles et qui a été abattu lâchement.»
L'initiative de cet hommage revient à Serge Eliette, militant associatif martiniquais, très attaché à la mémoire de Clarissa."À ma connaissance, parmi nos élus qui sont de passage à Paris, soit dans le cadre du congrès ou d'autres occasions, personne ne s'est jamais déplacé pour mettre une gerbe de fleurs sur le mur de Clarissa. Ce n'est pas normal", regrettait-il avant de saluer aussi la mémoire de la mère de Clarissa récemment décédée : "Elles se retrouvent là-haut, comme on dit. Il faut qu'on ait une large pensée pour ces deux femmes".
Dans la ville de Montrouge, l'émotion est toujours vive à l'évocation de Clarissa Jean-Philippe. Trois collègues de la police municipale avaient tenu à être présents à la cérémonie, tout comme l'adjointe au maire, Marie-Sophie Lesueur. "On la connaissait, on l'a vue évoluer. Elle est arrivée jeune stagiaire, elle allait être diplômée quelques semaines plus tard. C'est une personne qui était appréciée, au contact de la population. Je l'ai personnellement connue également, donc on ne peut pas oublier", a-t-elle déclaré, émue.
L'élue a aussi annoncé que pour marquer les 10 ans de la mort de la jeune martiniquaise, la municipalité comptait donner son nom au poste de police municipale. "On souhaite avoir une action symbolique et forte", a précisé Marie-Sophie Lesueur.
Le vote en conseil municipal n'a pas encore eu lieu mais il ne devrait être qu'une formalité.
Par RCI