Marie Guévenoux, nouvelle ministre déléguée des Outre-mer, « à l’écoute », se rendra prochainement à La Réunion et à Mayotte

©Outremers360

Marie Guévenoux, nouvelle ministre déléguée des Outre-mer, « à l’écoute », se rendra prochainement à La Réunion et à Mayotte

La nouvelle ministre déléguée chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux, a pris ses fonctions ce vendredi matin, à Paris, succédant à Philippe Vigier. Celle qui était députée et questeur de l’Assemblée nationale s’est dit « à l’écoute » et effectuera son premier déplacement à La Réunion et à Mayotte, puis en Nouvelle-Calédonie avec Gérald Darmanin.

« Je mesure l’honneur qui m’est fait par le président de la République et le Premier ministre en me confiant ce très beau Ministère des Outre-mer » a déclaré la nouvelle ministre, entourée lors de cette cérémonie de passation sur le parvis de l’hôtel de Montmorin par son ministre de tutelle, Gérald Darmanin, et son prédécesseur, Philippe Vigier.

« Les enjeux qui deviennent les miens sont immenses et je mesure le poids de l’attente, de l’espoir parfois de tous celles et ceux qui habitent dans les Outre-mer : la vie chère, la sécurité, l’environnement, l’immigration, l’économie, l’accès au soin, à l’eau » a-t-elle énuméré, annonçant sa première visite prochainement à La Réunion et Mayotte, puis en Nouvelle-Calédonie, avec Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti.

Marie Guévenoux a assuré poursuivre la feuille de route du Comité interministériel aux Outre-mer (CIOM) et va réunir les élus ultramarins pour un second bilan d’étape. « La déclinaison du CIOM pour chaque département, chaque collectivité, est ma priorité. Je veux voir au plus vite des changements concrets pour tous », a-t-elle déclaré.

« Je vous assure de placer aujourd’hui toute mon énergie pour ces territoires » a insisté la ministre, saluant au passage le bilan de son prédécesseur, Philippe Vigier, et de tous les ministres des Outre-mer de la Présidence Macron, d’Annick Girardin à Jean-François Carenco. Se décrivant comme « une femme d’écoute » qui « croit au dialogue » plus qu’aux « réalités toutes faites élaborées seules dans un bureau », Marie Guévenoux a dit vouloir « établir un dialogue de confiance » avec les élus ultramarins.

S’adressant à la jeunesse des Outre-mer, elle a déclaré : « Elle est un atout pour notre République, les identités et culture qu’elle porte en elle contribue tous les jours à faire la richesse et la beauté de notre pays, elle trouvera en moi une défenseuse acharnée, fière et confiante dans l’avenir commun que nous construirons ».

« Philippe Vigier a parcouru le monde, et donc parcouru la France, avec passion, énergie, essayant de résoudre les problématiques » a dit de son côté le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer. « C’est grâce à Philippe Vigier si la terrible crise de l’eau à Mayotte a pu être accompagnée » a-t-il assuré. Il a également salué son bilan du CIOM ou encore, sa participation à la préparation des épreuves de surf des JO de Paris 2024 en Polynésie, « là où on a inventé le surf ». « La France et les Outre-mer ont eu la chance d’avoir un grand ministre » a-t-il poursuivi, tout en louant les qualités de Marie Guévenoux : « Je connais son engagement, sa pugnacité, son caractère et ce caractère va se confondre immédiatement avec les Outre-mer ».

Resté pendant six mois au Ministère des Outre-mer, « sans réserve, avec engagement et conviction », Philippe Vigier a rappelé son bilan, du CIOM à la crise de l’eau à Mayotte, en passant par le lancement de la mission sur les monopoles en Outre-mer, le Hub maritime des Antilles ou encore, l’appel à candidature pour le projet de Memorial des victimes de l’Esclavage au Trocadéro. Il a notamment annoncé que trois grands projets ont été sélectionnés. 

Marie Guévenoux, native d'Amiens et âgée de 47 ans, était jusqu’ici députée de l’Essonne. Membre de la commission des Lois, elle a mené une mission d'information sur la réforme de la police judiciaire avec le député Insoumis Ugo Bernalicis, à l'issue de laquelle les deux élus ont rendu un rapport en février 2023. Mariée et mère de trois enfants, elle avait fait son début de carrière à droite, d'abord au côté d'Alain Madelin à partir de 2002, puis comme première présidente des Jeunes Populaires (jeunes de l'UMP) en 2003, dans les rangs desquels elle se lie avec Gérald Darmanin, son nouveau ministre de tutelle, ou encore Édouard Philippe et Alain Juppé, un de ses mentors politiques.

Elle est ensuite passée par différents cabinets ministériels, comme celui de Brigitte Girardin, déléguée à la Coopération, au Développement et à la Francophonie, de Jean-Louis Borloo, à l'Environnement, ou encore de Xavier Darcos, à l'Éducation nationale.

Sa prise de fonction a notamment eu lieu devant un parterre d’officiels. Outre Gérald Darmanin et ses équipes, étaient présents le préfet de Police de Paris, Laurent Nunez, l’ancien ministre Dominique Perben, l’ancien Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie et Directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, Patrice Faure, ou encore le conseiller Outre-mer du chef de l’État, Francois de Kerever.