Logement, énergie, investissement : les maires des Antilles-Guyane en Guadeloupe se concertent

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Logement, énergie, investissement : les maires des Antilles-Guyane en Guadeloupe se concertent

Ce vendredi 7 mars 2025 au Lamentin (Guadeloupe), l’Association des Petites Villes de France (APVF) a réuni les 50 maires des Antilles et de Guyane autour de Christophe Bouillon, maire de Barentin Cité des Arts et président de l’APVF, et de Jocelyn Sapotille, maire du Lamentin en Guadeloupe et président de l’Association des maires de Guadeloupe. Les débats ont porté sur la captation des financements complémentaires pour faire aboutir les projets. Détails avec notre partenaire RCI Guadeloupe.

Accompagnés d'experts, les 50 maires venus des Antilles-Guyane en Guadeloupe ont échangé autour de leurs nécessités stratégiques. Trois thématiques ont été abordées : l'autonomie énergétique, la vie chère et le logement. Les élus ont aussi discuté de l'investissement local et de la commande publique. L'objectif de cette rencontre : mutualiser les moyens et trouver des solutions adéquates.

Sur la question du logement, Jean-Philippe Courtois, maire de Capesterre-Belle-Eau, estime l'échange sur les visions propres à chaque élu, a un intérêt réel : « Dans le cadre des politiques pour l'aménagement du territoire et puis particulièrement du logement, on peut se parler de quelle vision l'Élu a dans le cadre de cet aménagement pour que nous puissions avoir des résidences du bien vivre qui répondent aux attentes de la famille, du bien vieillir chez soi et avec tout cela, que nous puissions porter un certain nombre de des réponses en termes d'équipements. Certes nous avons des problématiques qui sont beaucoup plus intrinsèques, propres à notre territoire. Mais il est certain que nous pouvons confronter nos idées de manière à pouvoir partager les expériences de chacun et les adapter à notre réalité».

Néanmoins, la question de la captation des financements est essentielle : «Ce qui est aussi important, c'est que nous puissions créer ce réseau fort, de manière à ce qu'ensemble, nous puissions parler de la même voix au niveau national, retrouver un nouveau dialogue avec le gouvernement et aussi que nous puissions retrouver une dynamique qui soit beaucoup plus importante dans le cadre de la répartition des fonds qui sont essentiels dans le cadre du montage financier de ces projets qui, effectivement, représentent un caractère important dans le cadre des budgets des villes».

L'énergie, un investissement stratégique

Sur le sujet de l'énergie, le maire du Lorrain et président de l'association des maires de Martinique, Justin Pamphile est attentif aux exemples guadeloupéens. « Le sujet est important, ce qui touche directement à la question des recettes des collectivités locales. C'est vrai que là, nous avons eu de belles expériences qui ont été présentées, notamment sur Bouillante, sur la géothermie, sur Vieux Habitants, sur les centrales photovoltaïques et qui montrent qu'il y a une vraie volonté d'aller vers cette autonomie énergétique».

Il pense que malgré les différences entre les territoires, certaines problématiques peuvent être pensées conjointement d'un point de vue stratégique : «Il y a une évidence qui apparaît dans les discussions et dans les débats, c'est la question du mix énergétique dont nous disposons à la fois en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane. La mer, le soleil, le vent, la géothermie, la houle énergétique, la mer, pour nous permettre effectivement d'avoir cette énergie quand on en a besoin en particulier, l'utiliser en journée et puis pouvoir le stocker quand toutes les énergies ne sont pas forcément utilisables au moment, je pense au soleil particulièrement, et de pouvoir le réinjecter dans le réseau et le système et éviter que la facture ne soit trop, je dirais, accablante pour à la fois les collectivités, mais également pour le porte-monnaie des contribuables»

Représentant les maires de la Guyane, Gilles Adelson, le maire de Macouria, a lui aussi abordé la notion de l'investissement et notamment dans le secteur de l'énergie. «La Guyane, comme vous savez, c'est un pays extrêmement dynamique en termes de population. Nous avons un certain nombre de contraintes. La Guyane, c'est pratiquement grand comme le Portugal. Je prends simplement pour ma commune qui fait 378 kilomètres carrés. Trouver les voies et les moyens nécessaires pour pouvoir investir dans cette dynamique, ce n'est pas simple. Il faut faire appel à toutes nos connaissances et surtout avoir de l'ingénierie nécessaire pour aller vers les fonds européens, vers les fonds verts, pour trouver les capacités financières pour investir dans ce domaine-là».

 

Par RCI Guadeloupe