Les saveurs de La Réunion s’invite dans le restaurant du Sénat

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Les saveurs de La Réunion s’invite dans le restaurant du Sénat

Cette semaine, les saveurs réunionnaises sont à l’honneur au Palais du Luxembourg. Une initiative portée par la sénatrice Audrey Bélim, avec la complicité des autres sénateurs de l’île, et orchestrée avec passion par Didier Hoareau, maître d’hôtel du restaurant du Sénat et originaire de La Réunion. 

 

Pendant trois jours, le restaurant du Sénat se transforme en ambassade culinaire de l’océan Indien. Au menu : des plats emblématiques comme le cari de canard, le civet zourite ou encore le gratin de chouchou, mais aussi des douceurs locales comme le sabayon au rhum ou le gâteau " ti son". Le tout accompagné de quelques produits du terroir réunionnais.

« Tout le monde ne peut pas venir à La Réunion. Alors on s’est dit : pourquoi ne pas faire voyager les papilles ici, au Sénat ? », explique Audrey Belim, à l’initiative de cette semaine réunionnaise: « C’est l’occasion de mettre en avant notre art culinaire, nos savoir-faire et nos produits d’exception ».

Organisée ce mardi, mercredi et jeudi [jours d’affluence au Sénat] cette opération vise à faire découvrir la richesse gastronomique de l’île aux parlementaires: « On connaît les paysages de La Réunion, mais on ne goûte pas souvent à ce qu’elle offre de meilleur en bouche. Cette semaine, c’est chose faite », sourit la sénatrice.

Un maître d’hôtel réunionnais à la manœuvre

À ses côtés, un acteur essentiel : Didier Hoareau, maître d’hôtel du salon socialiste au Sénat et Réunionnais d’origine. « C’est un immense honneur pour moi. Représenter mon île dans un lieu aussi prestigieux, c’est très émouvant », confie-t-il à Outremers 360.

Le menu a été pensé avec soin, intégrant deux entrées, deux plats et deux desserts typiquement créoles: « On a travaillé dur pour faire venir les produits depuis La Réunion. Il y a eu des défis logistiques, mais le chef du Sénat a relevé le défi avec brio », souligne Didier Hoareau.

 

Autre particularité de cette semaine : la présence de quatre apprentis venus du CFA Centhor, le centre de formation réunionnais où Didier Hoareau a lui-même été formé: « C’est une manière de transmettre, de leur faire découvrir les cuisines parisiennes, et de créer un pont entre nos territoires », explique-t-il.

La cheffe étoilée Kelly Rangama, qui a participé à la première édition réunionnaise en 2016 au Sénat, était également présente cette année pour goûter les plats et saluer le travail des équipes.

Une vitrine culturelle et artisanale à l’entrée du restaurant

À l’entrée du restaurant, deux stands venaient compléter l’expérience. D’un côté, les Rhums Isautier présentaient leurs produits à la dégustation. De l’autre, la jeune boutique en ligne Mam’zelle 974, ouverte il y a seulement deux mois, proposait une sélection d’articles artisanaux et alimentaires typiquement réunionnais, accessibles à la commande en ligne.

Une Réunion « en Lèr » au cœur de Paris

« Mettre La Réunion en Lèr ici au Sénat », comme le dit si bien Didier Hoareau, c’est faire rayonner une culture, un savoir-faire et une identité à plus de 10 000 kilomètres de l’île. Une initiative chaleureusement saluée par les sénateurs. 

 

Charles Baudry