Dans une lettre ouverte adressée au président du conseil régional, également président en exercice du Congrès des élus depuis le 1er juillet et pour six mois, Victorin Lurel dénonce un manque de concertation et avance plusieurs propositions pour relancer le dialogue. Détails avec notre partenaire RCI Guadeloupe.
Dans ce courrier, Victorin Lurel dresse un constat de blocage du processus institutionnel engagé lors des congrès de 2024 et 2025 autour du projet de collectivité unique sous l'article 74 de la Constitution.
Le sénateur dénonce un manque de consensus, l'absence de concertation avec les forces vives du pays et le mépris des groupes minoritaires.
Des propositions ignorées
Le sénateur rappelle que son groupe Péyi Gwadloup, ainsi que Gwadloup Plurielle Solidaire, avaient déjà quitté les débats en 2024 pour ces raisons et qu'aucune de leurs propositions n'a été retenue depuis.
Parmi ces propositions, la réorganisation des compétences entre Région et Département, la voie d'une révision constitutionnelle pour dépasser l'opposition entre les articles 73 et 74. Une option suivie, selon lui par la Guyane et la Martinique. Ou encore un projet de résolution plus souple, adapté aux réalités guadeloupéennes.
Toutes auraient été ignorées.
Changement de méthode
Victorin Lurel appelle, aujourd'hui, le président du conseil régional à incarner un véritable changement de méthode. Il juge louable la volonté d'organiser des forums, mais estime que cela ne suffira pas sans garanties démocratiques.
Pour corriger les failles du processus actuel, il propose la mise en place d'une convention citoyenne tirée au sort, l'organisation d'un référendum local d'initiative communale en deux tours et le refus de soumettre les résolutions du dernier congrès au conseil régional, afin d'acter l'impasse et de rouvrir le débat sur des bases nouvelles.
Il conclut en appelant à prendre le temps pour construire une solution institutionnelle partagée et légitime.
Par RCI Guadeloupe