Le Debaa de Mayotte inscrit au patrimoine immatériel national

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Le Debaa de Mayotte inscrit au patrimoine immatériel national

Grande fierté pour Mayotte : le Debaa, pratique artistique et spirituelle exclusivement féminine, vient d’être inscrit à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel. Cette reconnaissance valorise un art mêlant chant, danse et poésie soufie, témoin des influences croisées de l’Afrique, de l’océan Indien et du monde arabo-musulman. Détails avec notre partenaire France-Mayotte Matin.

 

Le président du Conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, salue l’inscription du Debaa au patrimoine culturel immatériel national. Cet art féminin, qui mêle poésie soufie, chant et danse chorégraphiée, est un élément essentiel de l’identité mahoraise. 

Pratiqué lors d’événements majeurs comme les mariages, les réussites ou les levées de deuil, le Debaa renforce les liens sociaux et assure la transmission des traditions entre générations. Son élégance, son raffinement et l’éclat de ses costumes en font un spectacle captivant, aussi bien pour les initiés que pour les spectateurs de passage. Au-delà de Mayotte, cette pratique s’épanouit désormais à La Réunion, en métropole, ainsi qu’aux Comores et à Madagascar. Depuis 2008, grâce au soutien du Conseil départemental et de Zaman Production, il bénéficie d’une visibilité internationale. En 2009, il a été récompensé par le Prix France Musique des musiques du monde, témoignant de son excellence artistique. 

Cette reconnaissance a été portée par le musée de Mayotte (MuMA), avec l’appui de la Direction des affaires culturelles (Dac) et l’implication des communautés locales. Elle ouvre la voie à une potentielle inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO, aux côtés du Maoulida Shenge, autre expression culturelle majeure de l’île. Une avancée significative qui renforce l’identité culturelle mahoraise et affirme son ancrage dans le patrimoine national et international.

Par France-Mayotte Matin