L'appel à candidatures pour le Projet de Mémorial National des victimes de l'esclavage aux Jardins du Trocadéro lancé par le ministre Philippe Vigier et la maire de Paris Anne Hidalgo

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L'appel à candidatures pour le Projet de Mémorial National des victimes de l'esclavage aux Jardins du Trocadéro lancé par le ministre Philippe Vigier et la maire de Paris Anne Hidalgo

Le ministre délégué chargé des Outre-mer Philipe Vigier et la maire de Paris Anne Hidalgo ont annoncé ce vendredi 22 décembre le lancement conjoint de l’appel à candidatures de maitrise d’œuvre pour la réalisation du projet de Mémorial National des Victimes de l'Esclavage.

 

Quatre mois après que le comité de pilotage, co-présidé par le ministre des Outre-mer Philippe Vigier et le président de la Fondation Esclavage et Réconciliation Serge Romana, a acté le fait que les jardins du Trocadéro comme lieu mémorial National des Victimes de l'Esclavage, l'appel à candidatures a été lancé. Une nouvelle étape franchie quatre ans après l'engagement du Président de la République  Emmanuel Macron à faire ériger à Paris un mémorial qui rende hommage aux victimes de l'esclavage.

L'appel à candidatures s'ouvre à des paysagistes, architectes et scénographes, invités à proposer des projets de jardin faisant honneur aux "nouveaux libres", par respect pour ceux qui ont trop longtemps été relégués à l'oubli. «Cet appel à candidatures est une invitation solennelle à participer à la construction d'un héritage durable qui transcende les générations. Les jardins du Trocadéro se préparent à devenir le lieu emblématique où s'écrira une page mémorable de notre passé. Ce mémorial national est un acte fort de réconciliation qui doit permettre de rassembler et de consolider le vivre-ensemble au sein de la société française tout entière, tout en adressant un message d’espoir et de tolérance au monde», précise le Ministère des Outre-mer dans un communiqué.

Au cœur de ce site exceptionnel s’inscriront les noms de 224 000 hommes et femmes qui vécurent en esclavage en Guadeloupe, Guyane, à La Réunion et en Martinique jusqu’à son abolition décrétée le 27 avril 1848 par le gouvernement provisoire de la République. Si le cœur du projet concerne les Outre-mer, le narratif proposé dans le mémorial aura également une visée universaliste. Il sera question de rappeler le rôle des forces abolitionnistes françaises et les capacités de résistance des hommes et des femmes qui ont été concernés par ce pan de notre Histoire.

Cet appel à candidatures est le fruit de mois de collaboration entre divers acteurs : associations mémorielles, Ville de Paris, préfecture de la région Île-de-France, préfecture de Paris, DRAC, ainsi que les services des ministères de la Culture et des Outre-mer. Pour réaliser ce projet, le Ministère des Outre-Mer s’est par ailleurs adjoint le concours de l’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture (Oppic) et d’un programmiste (agence M. Seban architecte).