Le 20 septembre 2023 s’est tenue au ministère des Outre-mer, une réunion du comité de pilotage, sous la co-présidence du ministre délégué chargé des Outre-mer, Philippe Vigier et Serge Romana. Le lieu d’implantation de ce Mémorial a été validé par l’ensemble des membres du COPIL et se situera dans les jardins du Trocadéro, a annoncé le Ministère des Outre-mer ce jeudi 21 septembre. La Maire de Paris, Anne Hidalgo, a confirmé la mise à disposition de ce site emblématique pour y créer un « jardin mémoriel ».
Cinq ans après la promesse du président de la République Emmanuel Macron d'ériger un mémorial qui rende hommage aux victimes de l'esclavage à Paris, on connaît désormais le lieu de l'installation de ce mémorial. Le Comité de pilotage a ainsi acté comme lieu de mémorial, les Jardins du Trocadéro. « La portée symbolique est forte puisqu’il s’agit du site où a été proclamée et signée la Déclaration des droits de l’Homme en 1948 et où se trouve le musée de l’Homme, devenu depuis 2017 un haut lieu d’éducation contre le racisme. Située au cœur de la capitale française, cette œuvre architecturale rendra un hommage universel à la mémoire des 4 millions d’esclaves des anciennes colonies françaises et de façon plus globale à la mémoire des millions de victimes de la traite et de l’esclavage de par le monde», indique le Ministère des Outre-mer.
Le 17 septembre, le Ministre des Outre-mer s'était rendu sur le site du futur lieu du mémorial « avec tous les acteurs afin d’échanger directement sur le site et prendre la mesure concrète du projet tous ensemble», avait-il déclaré sur les réseaux sociaux.
L’Etat, en collaboration avec la Ville de Paris, lancera une procédure de mise en concurrence permettant à des artistes et paysagistes de transmettre des propositions mettant en valeur près de 200.000 noms d’esclaves affranchis en 1848 en Guadeloupe, en Guyane, à La Réunion, et en Martinique. L’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture (OPPIC) assurera la maitrise d’ouvrage déléguée. Son choix a été validé par l’ensemble des acteurs et des membres du COPIL. La Ville de Paris a indiqué toute sa disponibilité pour avancer, aux côtés des services de l’État, dans l’élaboration du cahier des charges.
L’ensemble des membres du COPIL a souhaité mettre l’accent sur la portée pédagogique du projet. Pour renforcer ce message de médiation et de conscientisation, le Comité de pilotage envisage les possibilités de prolongement de la démarche sous une forme numérique. Une attention particulière sera portée à la jeunesse, afin de rendre accessible cette approche mémorielle aux futurs citoyens, qu’ils soient dans l’hexagone ou dans les Outre-mer.
Le mémorial national des victimes de l'esclavage devrait faire le jour en 2025.