15 à 20 enfants diagnostiqués d‘un cancer en Martinique chaque année. À l'occasion de la journée internationale de lutte contre le cancer (4 février), focus sur les cancers de l’enfant. Le traitement du cancer des enfants en Martinique pourrait connaître une amélioration avec l'arrivée des chambres à flux. Détails avec notre partenaire RCI Martinique.
Chaque année en Martinique, 15 à 20 enfants sont diagnostiqués d’un cancer. Leucémies, lymphomes, tumeurs cérébrales ou abdominales. Ces maladies bouleversent des familles entières et imposent bien souvent un départ en urgence vers Paris, faute de centre de référence sur l’île. Certains séjours durent plus d’un an pour les traitements les plus lourds.
Toutefois, il y a un espoir, la Martinique veut renforcer son unité d'oncologie-pédiatrique avec des chambres à flux (chambre « bulle ») adaptées aux traitements intensifs.
Une grande avancée pour l'unité d'oncologie-pédiatrique
La Dr Claire Dichamp, oncologue-pédiatre à la MFME de Martinique : «Depuis octobre 2023, il y a une unité au sein de la MFME de Fort-de-France qui est justement dédiée à la prise en charge des enfants d'oncologie pédiatrique. Elle est composée de 11 lits, dont deux lits qui seront dans des chambres à flux, donc qui permettront de protéger des enfants immunodéprimés. L'immunodépression est une conséquence de la chimiothérapie. C'est donc des chambres où l'air est filtré pour protéger les enfants qui sont immunodéprimés, des germes. Ça, ça va permettre de faire des chimiothérapies d'intensité un peu plus forte parce qu'il faut que derrière, si l'enfant fait une immunodépression sévère, il puisse être mis dans une chambre protégée.»
Cela représente une grande avancée pour cette unité qui espère devenir un centre de référence régionale. «On augmente doucement notre activité et l'objectif serait de devenir un Centre de compétences régionales, caribéen, de traitement des cancers de l'enfant sous la tutelle de nos centres de référence parisiens.»
Car même si les enfants sont diagnostiqués en Martinique, certains traitements allant de 2 mois à 1 an et demi doivent se faire dans l’Hexagone.
Par RCI Martinique
