Journée mondiale de l’environnement : Ils s’engagent pour restaurer les écosystèmes en Outre-mer

Journée mondiale de l’environnement : Ils s’engagent pour restaurer les écosystèmes en Outre-mer

La journée mondiale de l’environnement est organisée chaque année depuis 1974 par les Nations unies autour d’un objectif : promouvoir la sensibilisation et l’action en faveur de l’environnement dans le monde. Plus de 150 pays participent désormais au Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). En 2021, la journée mondiale de l’environnement a pour thème « la restauration des écosystèmes » et elle est axée sur le rétablissement de notre relation avec la nature. A l'occasion de cette journée mondiale, coup de projecteurs sur les missions de quatre acteurs de Suez Outre-mer qui agissent au quotidien pour la préservation de l'environnement. 

 

2021 est également une année particulière car elle marque le lancement officiel de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes 2021-2030, une mission mondiale dont le but est de restaurer 350 millions d’hectares de forêts, en prenant en compte les terres agricoles, les villes, les océans, etc. « 2030 est la date limite pour la réalisation des objectifs de développement durable et l’année que les scientifiques ont défini comme essentielle pour éviter les pires effets du changement climatique »1

Prendre soin de l’eau et de l’environnement pour restaurer les écosystèmes

L’eau est le dénominateur commun de tous les écosystèmes ultramarins : sans eau il n’y a pas de vie… Assurer l’accès à une eau de qualité, adaptée à chaque usage, valoriser les eaux usées et les déchets pour les transformer en de nouvelles ressources, ce sont les responsabilités fondamentales des collectivités, des acteurs économiques et des citoyens pour réussir la transition environnementale. Prendre soin de l’eau et de l’environnement passe aussi par la gestion des déchets sur l’ensemble de leur cycle, du geste de tri à la collecte sélective, pour pouvoir mettre en place des solutions de recyclage et de valorisation. Autant de métiers essentiels assurés par les collaboratrices et les collaborateurs des filiales de SUEZ en outre-mer. Des femmes et des hommes qui, au-delà de leurs métiers, s’engagent également aux côtés d’associations locales pour restaurer et préserver leur environnement.

La mangrove de Nouvelle-Calédonie, un écosystème d’intérêt patrimonial protégé

Depuis 2009, le code de l'environnement de la province Sud de Nouvelle-Calédonie a inscrit la mangrove au titre des écosystèmes d’intérêt patrimonial protégés. « La mangrove joue plusieurs rôles écologiques. Elle protège le littoral en limitant l’érosion de la côte par le vent, les vagues et les courants. C’est aussi une barrière physique car elle atténue l’impact des tempêtes et des cyclones. La mangrove est un habitat pour de nombreuses espèces animales et c’est une nurserie pour de nombreux jeunes poissons du lagon2 ».

Monik Lorfanfant, fondatrice et présidente de SOS Mangroves NC  © SOS Mangroves NC

Rencontre avec Monik Lorfanfant, fondatrice et présidente de SOS Mangroves NC dont la Calédonienne des Eaux est partenaire depuis dix ans : « Mon engagement vient d’un constat : la disparition et de la dégradation des mangroves de Nouméa. J’habitais à Rivière Salée et la mangrove a été remblayée. On a perdu les 2/3 de la mangrove avec l’urbanisation du quartier en 1967-1970. Dans les années 2000, les mangroves ont servi de dépotoir et l’impact était notoire. On s’est rendu compte qu’il fallait intervenir vite pour les protéger. Une démarche commune a été entreprise en 2006 avec une association de quartier « les Gaiacs ». On a créé cette association pour se faire entendre et se faire connaître. Aujourd’hui l’association est toujours aussi active et nous continuons toujours la dynamique avec le volet social puisque la majorité de nos volontaires sont de jeunes adultes en difficultés. Maintenant nous sommes davantage dans la plantation de palétuviers et la restauration des mangroves. Nous avons replanté environ 10 000 jeunes palétuviers. Ce qui m’a le plus marqué c’est la prise en compte de l’importance des mangroves par la population. Je suis donc optimiste pour l’avenir.

Plants de palétuviers en Nouvelle-Calédonie © SOS Mangroves

« La mangrove, le plus important puits de carbone des forêts »

Les jeunes ont compris l’importance de la mangrove et ils sont capables de s’investir dans l’environnement. Ils voient le résultat de leur travail de plantation. Ils reprennent confiance en eux. Ils ont compris que s’il n’y a plus de mangrove il n’y a plus de poissons car la mangrove est une vraie nurserie. Elle protège également les côtes de l’érosion. C’est le plus important puits de carbone des forêts existantes. Elle capte le double de CO2 ».

#AlwaysForEnvironment : des collaborateurs passionnés par l’environnement

Uratea Ah Min © SPE

Uratea Ah Min est l’un des 20 éco-ambassadeurs de la Polynésienne des Eaux. Au-delà de ses fonctions d’assistant des moyens généraux, il s’est porté volontaire pour rejoindre ces 20 collaborateurs dont le rôle est de sensibiliser et de proposer des actions et alternatives afin de répondre à la volonté de l’entreprise d’être éco-responsable. Très investi dans cette mission, Uratea nous confie les facteurs qui l’ont poussé à devenir éco-ambassadeur : « Le projet des éco-ambassadeurs et moi ça fait 1 ! Aujourd’hui notre « fenua » (mot qui signifie « terre » en polynésien) est confronté à beaucoup d’enjeux climatiques, la plupart du temps engendrés par la pollution ! Je trouve important et indispensable que chaque Polynésien respecte nos îles qui font parties des plus belles au monde ! C’est pour cela que je souhaite, avec les autres éco-ambassadeurs, promouvoir les bons gestes simples à mettre en pratique tous les jours.

Être éco-responsable pour vivre en harmonie

Notre rôle est d’inciter les collaborateurs de la Polynésienne des Eaux à être acteurs et moteurs de ce changement qui tend vers l’éco-responsabilité afin de vivre en harmonie. Ayant vécu depuis mon plus jeune âge dans le « faapu » (« champs » en polynésien) et la pêche, je remarque une forte dégradation de la terre et des océans. Je souhaite donc faire passer un maximum de messages pour rappeler que de simples gestes peuvent avoir un impact positif sur l’environnement. Je suis conscient qu’on ne retrouvera pas un « fenua » aussi beau et sain qu’autrefois mais il est important que chacun ait un comportement respectueux aujourd’hui pour un meilleur avenir ».

« Scabby Raid : un déplacement écolo pour une opération écolo »

Jean-Marc Pham © CDE

De l’autre côté du Pacifique, son collègue Jean-Marc Pham, responsable d’usine de production d’eau potable de la Calédonienne des Eaux, participe depuis quatre ans au Scabby Dream. « Je suis fier de mon entreprise qui, depuis 2017, est à nos côtés dans le programme Scabby Dream. Cette association - organisatrice du Scabby raid - œuvre régulièrement dans le domaine de la protection de l’environnement, notamment en se rendant sur les îlots en paddle pour les nettoyer : un déplacement écolo pour une opération écolo. C’est d’ailleurs cet esprit qui a séduit la Calédonienne des Eaux. Je suis fier qu’elle aide également de nombreuses associations environnementales et qu’elle nous permette de vivre pleinement cette aventure et l’éveil de nos consciences sur la nécessité de respecter la nature ». En dehors de son engagement à Scabby Dream, Jean-Marc ramasse aussi régulièrement en solo sur son paddle les déchets sur les plages des îlots Sainte-Marie à Nouméa.

Déchets récoltés en stand-up paddle par Jean-Marc Pham, responsable d’usine deproduction d’eau potable de la Calédonienne des Eaux © CDE

La Réunion : organiser des événements éco-responsables pour protéger l’océan

Renaud Bourjea © Renaud Bourjea

Depuis 2014, SUEZ RV Réunion soutient l'Open international des Brisants, un tournoi de beach tennis qui fait partie des "Major events" du tour mondial de l'International Tennis Federation.
Renaud Bourjea, directeur de l’Open : « l’Open international des Brisants ce sont 350 joueurs de 20 nationalités qui assurent le spectacle pendant 5 jours, pour le plus grand plaisir du public réunionnais. SUEZ nous aide à rendre cet événement le plus éco-responsable possible, de l’éco- conception jusqu’à l’éco-gestion ! L’objectif : limiter la pollution de notre océan qui se trouve à quelques mètres en réduisant le plastique à usage unique. Toute l'organisation du club Bourbon Brisants Beach tennis s'engage donc à organiser un événement éco-responsable, en réduisant les consommables non biodégradables, en proposant au public des gobelets réutilisables, en organisant le tri des déchets sur la plage pendant le tournoi...

© Renaud Bourjea

Que souhaitez-vous pour l’avenir ?
Que les habitudes des usagers de la plage changent en profondeur : qu'ils repartent avec leurs déchets, qu'ils collectent leurs mégots, qu'ils utilisent le moins de plastique possible car on sait malheureusement que ce dernier termine bien souvent sa vie dans l'océan ».

Dans le cadre de la journée de l’environnement, la commune de Bora Bora, la Polynésienne des Eaux et le Criobe ont organisé vendredi 4 juin une conférence sur le thème « De la gestion de l’eau au rahui3  : recherche et innovation » tandis que Karuker’Ô participera dimanche 6 juin à l’opération "J'agis pour l'océan" une collecte de déchets organisée par la commune du Moule.

Annotations : 

1 ONU programme pour l'environnement

2 code de l'environnement, province Sud, Nouvelle-Calédonie

3 Interdiction provisoire pour protéger une réserve, une espèce végétale, animale etc.