Haïti : Martine Moïse, veuve du président assassiné, veut poursuivre la « bataille » de son mari

Martine Moïse lors de l'inauguration d'un centre de santé dans le département Nord d'Haïti, le 23 avril dernier ©Twitter

Haïti : Martine Moïse, veuve du président assassiné, veut poursuivre la « bataille » de son mari

La première dame d'Haïti, Martine Moïse, blessée mercredi par des assaillants qui ont tué le président haïtien Jovenel Moïse, a appelé samedi la population à poursuivre la « bataille » menée par son mari, dans un message audio sur Twitter.

« Je suis vivante », dit-elle en créole pour sa première intervention publique depuis l'attentat. « Je suis vivante mais j'ai perdu mon mari, Jovenel », ajoute-t-elle dans cet enregistrement authentifié pour l'AFP par le ministre haïtien de la Culture et de la Communication, Pradel Henriquez.

Jovenel Moïse a été criblé de balles dans sa résidence mercredi vers 1h du matin (heure locale, 7h à Paris), par un commando armé composé de 28 hommes (26 Colombiens et deux Américains d'origine haïtienne), dont 17 ont été arrêtés par la police d'Haïti et trois tués. Blessée, la Première dame a d'abord été soignée dans un hôpital local avant d'être évacuée par avion vers Miami. 

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« En un clin d'œil, les mercenaires sont entrés dans ma maison et ils ont criblé mon mari de balles (...) sans même lui donner la chance de dire un seul mot », décrit Martine Moïse dans son message. Le président du pays le plus pauvre des Amériques se battait, dit-elle, pour « les routes, l'eau et l'électricité, le référendum et les élections prévues en fin d'année ». « C'est une bataille qu'il menait pour nous, il faut continuer », a-t-elle assuré.

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L'assassinat de Jovenel Moïse menace de plonger Haïti, première République noire de l’Histoire, dans le chaos et la communauté internationale a appelé le pays caribbéen à maintenir les élections présidentielle et législatives prévues en septembre et novembre. « Je ne vous abandonnerai pas », dit aussi Martine Moïse, qui promet de participer bientôt à un échange en direct sur Facebook.

Avec AFP.