Guyane : Une étude hydrologique de l’IRD dans le cadre du projet de satellite SWOT sur le Maroni

© Le fleuve Maroni (Guyane), entre Tabiki et Kuaku © Olivier Barière

Guyane : Une étude hydrologique de l’IRD dans le cadre du projet de satellite SWOT sur le Maroni

L’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) est à l’origine d’une mission se déroulant en ce moment même sur le territoire guyanais. Dans le cadre du projet de lancement du satellite Surface Water Ocean Topography (SWOT), des chercheurs, accompagnés de lycéens d’Hexagone et de Guyane, réaliseront des relevés et analyses des eaux afin d’enrichir les connaissances relatives au fonctionnement des cours d’eau du territoire.

 

Fruit d'une coopération entre la France, les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada, le SWOT est dédié à l'étude de la topographie océanique et de la dynamique des masses d'eau de surfaces terrestres destinée à ouvrir de nouvelles perspectives pour les domaines de l'océanographie et de l'hydrologie

L’équipe de recherche de l’IRD, accompagnée par 6 lycéens d’Hexagone et 2 de Guyane, mène actuellement une campagne de prélèvements hydrologiques, accompagnés de coordonnées GPS liées, afin de mieux appréhender les caractéristiques des cours d’eau de Guyane.

Pour ce faire, l’équipe suit un programme chargé : du 11 au 13 juillet 2022, le départ a été donné depuis Grand-Santi pour réaliser les premiers relevés. Le 13 juillet, déplacement vers Maripasoula, puis Antécum-Pata le 14 juillet, avant d’entamer un chemin de retour, via Maripasoula le 15 juillet, puis une arrivée à Apatou le 18 juillet.

Les données récoltées par la mission serviront ensuite aux outils de calcul du futur satellite de la mission SWOT, dédiée à l'étude de la topographie océanique et de la dynamique des masses d'eau sur terre, par l’analyse depuis l’espace des niveaux d’eau des lacs, cours d’eau, mers et océans, les largeurs, pentes, estimer les débits des rivières, les niveaux précis des océans.

Un ensemble de connaissance à acquérir visant à combler des lacunes dans l’étude des eaux terrestre, puisque les outils utilisés jusqu’à aujourd’hui n’ont permis de disposer que de données parcellaires ne permettant pas une représentation précise de la distribution spatiale et temporelle des eaux, mais aussi leurs interactions sur la surface du globe. 

Enfin, il s’agit de mieux comprendre le cycle de l'eau et ses intrications, dans un contexte de ressources en eau mondiale de plus en plus restreinte.
 

 

Damien CHAILLOT