La préfecture de Guyane est revenue sur le Plan d'urgence acté dans le cadre de l’accord final de sortie de crise entre le gouvernement et le collectif « Pou Lagwiyann Dékolé », signé le 21 avril 2017. Dans un communiqué publié ce mardi, la préfecture affirme l’application de l’ensemble des mesures prévues dans le volet sécurité et justice, une dizaine de jours après la visite de Gérald Darmanin sur le territoire.
Le Plan d’urgence pour la Guyane (PUG), qui comprend 30 mesures valorisées à 1,086 milliard d’euros, concerne exclusivement des engagements de l’État. Le volet justice et sécurité du plan d’urgence Guyane a représenté un investissement pour l’État d’environ 289 millions d’euros.
Ce premier volet du Plan d’urgence pour la Guyane comprend 10 mesures dont 6 portent sur le renforcement et l’organisation des forces de sécurité, 3 mesures portent sur la création de nouvelles infrastructures judiciaires et 1 sur la coopération avec les États voisins en matière de sécurité et justice. Le bilan à ce jour montre que la totalité des 10 engagements a été tenue, explique le communiqué de la préfecture.
On note ainsi, concernant les mesures en matière de sécurité, la création d’un état-major de sécurité, l’installation de deux portiques à ondes millimétriques contre les mules à l’aéroport, des barrages mobiles mis en place sur les RN1 et RN2. Surtout, une augmentation des effectifs de police nationale de 12 % entre 2017 et 2022, et de 2 % pour la gendarmerie nationale, ou encore la construction du nouvel hôtel de police de Cayenne, non inscrit dans le Plan d’urgence pour la Guyane, mais discuté dans les ateliers thématiques, engagée pour un montant de 48 millions d’euros.
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Dans le domaine judiciaire, les projets de cités judiciaires à Saint-Laurent du Maroni et à Cayenne sont engagés pour une consultation des marchés. Les entreprises candidates seront sélectionnées entre fin 2022 et début 2023. Les travaux commenceront entre 2024 et 2025, précise le communiqué. Enfin, la coopération diplomatique s’est intensifiée, comme le montre la visite du Garde des Sceaux en septembre 2022, qui a permis de signer des accords de coopération avec le Suriname, augmentant singulièrement les possibilités de coopérations face aux trafics, l’immigration irrégulière et à l’insécurité.
Damien Chaillot