Décollage prévu demain, mardi 13 décembre 2022, depuis le Centre Spatial Guyanais (CSG) en présence du Ministre Jean François Carenco. Une nouvelle mission pour Ariane 5, qui devra mettre en orbite 3 satellites : deux dédiés à la communication, et un météorologique de nouvelle génération, particulièrement attendu des services de Météo-France.
Lancement programmé à 17h30 ce mardi 13 décembre, si les conditions météorologiques le permettent. Ariane 5 va effectuer une nouvelle mission, avec à son bord, les satellites de télécommunications Galaxy 35 et Galaxy 36, mais surtout, le satellite météorologique MTG-I1.
Ce dernier, de nouvelle génération, est très attendu par les services de Météo-France, qui devrait être le point de départ d’une « nouvelle ère » de prévision, d’après Susanne Dieterle de l’Organisation européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques (Eumetsat).
Fruit de plus de dix ans de recherche, de la construction d’un consortium européen, ce nouvel outil permettra la détection rapide, mais aussi une meilleure prévision, d’épisodes météorologiques extrêmes. De nouvelles données capitales à exploiter qui permettront alors de mieux alerter les autorités, les secours, mais aussi et surtout les habitants, concernés par l’un de ces épisodes météorologiques. De plus, MTG-l1 aura également un rôle à jouer dans d’autres secteurs, puisqu’il permettra d’aider « les équipages d’avions à éviter les orages, les collectivités à anticiper les inondations et les pompiers à suivre plus précisément les feux de forêt et leurs fumées. Ce satellite contribuera ainsi à sauver des vies, à protéger les biens et les infrastructures, et à générer des avantages économiques au profit de toute l’Europe et l’Afrique » selon le communiqué dédié d’Arianespace.
Sur le plan technique, il est à noter la stabilisation sur trois axes de MTG-I1, qui permettra une surveillance constante de la Terre, un apport de données de bien meilleure qualité, et ce, toutes les 10 minutes, contre 15 jusqu’à présent.
Dans plusieurs mois, il sera épaulé par un autre satellite novateur, doté de sondes pouvant analyser des données atmosphériques précises en termes de température, d’humidité, ou encore un capteur d’éclairs, qui permettra lui aussi une petite révolution : la possibilité d’analyser les particules polluantes, opération jusqu’ici possible uniquement par l’utilisation d’outils terrestres, ou de ballons sondes.
Enfin, en 2025, c’est le satellite MTG-I2 qui sera lancé à son tour, avec pour mission une surveillance focalisée sur l’Europe, permettant l'émission d'un scan toutes les 2’’30.
Damien CHAILLOT
