Fédérateur et vecteur de cohésion sociale, le sport est cité dans l’Agenda 2030 des Nations Unies pour contribuer à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) en matière de santé, d’éducation ou encore d’égalité femmes-hommes. Les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 en France ont permis de souligner l'importance de la pratique sportive comme un outil d'émancipation et d'inclusion entre les individus. Depuis 2018, l'AFD a inscrit le sport comme un axe stratégique de développement à l'international et également en Outre-mer, territoires pourvoyeurs d'athlètes renommés. Décryptage dans cette expertise de l'ensemble des actions et programmes mise en œuvre par le Groupe AFD en faveur du sport dans les territoires ultramarins.
Les Jeux de Paris 2024, premiers Jeux « ouverts à tous, plus responsables, plus durables, plus solidaires et plus inclusifs », resteront gravés dans les mémoires. Non seulement par les performances sportives françaises, mais aussi grâce à l’exceptionnelle contribution des athlètes ultramarins. Figures emblématiques du sport français, ces champions ont porté haut les couleurs de la France, jouant un rôle décisif dans son rayonnement international. Sous les yeux de Marie-José Pérec, qui a embrasé la vasque olympique lors de la cérémonie d’ouverture, des athlètes tels que Teddy Riner (la Guadeloupe) en judo, Kauli Vaast (Tahiti) dans les vagues mythiques de Teahupo'o, Althéa Laurin (la Martinique) au taekwondo, ou encore Gaël Rivière (La Réunion) au cécifoot, ont marqué l’histoire des Jeux.
Les athlètes ultramarins ont remporté 19 médailles (sur 64 pour la France), dont 5 (sur 16) en or aux Jeux Olympiques. Même si les Jeux Paralympiques présentent un bilan plus contrasté, ces résultats confirment que les Outre-mer sont des « terres de champions », alors qu’ils ne représentent que 4% de la population française. Au-delà des médailles, ces athlètes incarnent les valeurs de persévérance, de diversité et d’inclusion, en parfaite résonance avec les Objectifs de développement durable (ODD).
« Le sport, bien plus qu'un simple jeu, est un puissant catalyseur de transformation sociale et de développement durable, nous rappelle Enzo Lefort, champion olympique d’escrime. Il répond de manière concrète aux enjeux d’éducation, de santé, d’égalité et d’inclusion, et peut véritablement changer des vies. » À l’aune de cette conviction très forte, l’AFD a fait du sport un axe stratégique de ses investissements solidaires en Outre-mer, où les défis sociaux et économiques sont souvent exacerbés. Notre Groupe est convaincu du potentiel du sport pour transformer les sociétés ultramarines, notamment en renforçant les liens sociaux dans les territoires les plus vulnérables.
Le sport : un accélérateur de développement durable
Un moment marquant de cette convergence entre sport et développement durable a d’ailleurs été le sommet « Sport pour le développement durable », accueilli par la France et le Comité international olympique (CIO) le 25 juillet 2024 à Paris, la veille de l’ouverture des JO. Ce sommet inédit a réuni près de 500 personnes, dont 55 chefs d’État et de gouvernement, des présidents d’organisations internationales, des leaders du mouvement sportif, ainsi que des acteurs de la société civile, de la finance et du secteur privé. « Ce sommet a été la plus grande réunion internationale jamais organisée sur le thème du sport, de la jeunesse et du développement durable, rappelle Rémy Rioux, directeur général du groupe AFD. Avec un objectif clair : à partir de l’héritage si fort de Paris 2024, donner le coup d’envoi d’un mouvement inédit pour accélérer, d’ici 2030, la contribution du sport aux Objectifs de développement durable des Nations unies. »
Cinq terrains d’engagements prioritaires ont été définis dans « l’Accord de Paris pour le sport et le développement durable » : l’éducation et l’emploi ; la santé et la nutrition ; l’égalité et l’inclusion ; le financement et la mesure d’impacts ; la durabilité et l’héritage. L’AFD, acteur clé de cet évènement, s’est engagée à investir 500 millions d’euros dans le sport d’ici 2030. Plus récemment, à l’occasion du Sommet de l’avenir qui s’est tenu à New York, le sport a été reconnu en tant que facilitateur de la réalisation des ODD dans le « Pacte pour l’avenir », un document historique adopté par les 193 États membres des Nations unies.
Le sport, un axe stratégique de l'investissement de l'AFD en Outre-mer
En Outre-mer, où les disparités socio-économiques peuvent être marquées, l'AFD investit déjà dans des projets utilisant le sport comme levier d'inclusion sociale et de cohésion. En Polynésie française, par exemple, l’AFD finance une initiative visant à promouvoir la pratique de la pirogue traditionnelle pour inclure les jeunes des quartiers prioritaires. À Mayotte, Play International, avec le soutien de l'AFD, déploie la "Playdagogie", une méthode éducative innovante qui utilise le sport pour sensibiliser les jeunes mahorais aux enjeux sociaux, tels que l’égalité des genres, la lutte contre la violence, et le respect des différences.
En Martinique, l'AFD finance la construction d’infrastructures sportives de proximité, dans une logique de promotion du sport pour toutes et tous, destinées à offrir aux jeunes des quartiers défavorisés un accès à des installations de qualité. Ce projet ne se limite pas à encourager la pratique sportive, il crée également des espaces de rencontre propices à la cohésion sociale et au vivre-ensemble.
Les Jeux de Paris 2024 ont offert une plateforme mondiale pour promouvoir ces initiatives tout en célébrant les réussites des athlètes ultramarins. L’héritage de ces Jeux, tourné vers la jeunesse, l’inclusion et la durabilité, trouve un écho particulier en Outre-mer, où le sport joue un rôle central dans la cohésion sociale, l’émancipation des jeunes générations et le bien être des communautés. En investissant dans le sport, l’AFD entend poursuivre cette dynamique pour relever les défis contemporains dans les territoires ultramarins et bâtir un avenir plus durable et solidaire.
Par l’équipe Sport et développement de l’AFD
