EXCLU. L’ancienne députée Justine Bénin devrait être nommée déléguée interministérielle aux droits des femmes en Outre-mer

EXCLU. L’ancienne députée Justine Bénin devrait être nommée déléguée interministérielle aux droits des femmes en Outre-mer

Selon nos informations, l’ancienne députée de Guadeloupe Justine Bénin devrait être nommée déléguée interministérielle aux droits des femmes en Outre-mer. 

Députée MoDem de 2017 à 2022, la native des Abymes en Guadeloupe avait ensuite brièvement été nommée secrétaire d’État à la Mer, du 20 mai au 4 juillet 2022, succédant ainsi à Annick Girardin. Sa défaite aux dernières législatives l’a forcée à quitter le gouvernement.

Grande cause du quinquennat, les violences faites aux femmes et particulièrement les violences intrafamiliales sont plus importantes en Outre-mer. D’après les bilans 2022, celles-ci sont en hausse de 8,4% en Guyane et 20,37% à Mayotte. D’après le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMI), la Guyane est le département où le nombre de femmes victimes enregistrées pour 1000 habitantes est le plus élevé en 2021, à l’échelle nationale. La Réunion et la Guadeloupe font également partie des 10 départements les plus touchés par les violences faites aux femmes.

Les collectivités d’Outre-mer telles que la Polynésie ou encore, la Nouvelle-Calédonie, montrent également des chiffres au-dessus des moyennes nationales. D’après un rapport de 2020 du CESE, environ 20% des femmes en Polynésie ou en Nouvelle-Calédonie ont été victimes d’agressions physiques par leur conjoint ou ex-conjoint, et environ 7% ont été victimes d’agressions sexuelles par leur conjoint ou ex-conjoint. 

L’accès à l’emploi est également une problématique qui devrait retenir l’attention de la potentielle future déléguée interministérielle aux droits des femmes. En Polynésie par exemple, les femmes sont plus diplômées mais ont deux fois moins de chances que les hommes de trouver un emploi. En Guadeloupe, si le taux d’emploi des femmes progresse en 2022, il demeure inférieur à celui des hommes, et inférieur au taux d’emploi des femmes dans l’Hexagone.