Paris 2024 - Escrime : Le Guadeloupéen Enzo Lefort et ses coéquipiers remportent le bronze du fleuret

Paris 2024 - Escrime : Le Guadeloupéen Enzo Lefort et ses coéquipiers remportent le bronze du fleuret

Un dernier bronze exposé au Grand Palais : les fleurettistes français, dont le Guadeloupéen Enzo Lefort, ont arraché dimanche le bronze par équipes dans la dernière épreuve d'escrime des Jeux olympiques de Paris en dominant les États-Unis (45-32). Avec sept médailles, l'escrime française égale son record des moissons historiques de 1992 puis 1996. 

Tombés en demi-finale face aux champions du monde japonais (45-37), les tireurs tricolores, qui étaient tenants du titre, se sont relevés pour monter sur le podium pour les troisièmes Jeux de suite. Les Bleus du fleuret évitent à l'arme de quitter ces JO de Paris bredouille, femmes et hommes confondus.

Une ultime touche de Maxime Pauty a fait exulter le Grand Palais. Promu finisseur, le tireur était plutôt dans sa jeunesse distributeur. Talentueux joueur de foot dans le registre de N.10 à l'ancienne, il a été proche d'intégrer un centre de formation à l'adolescence. A défaut de faire carrière, il continue -jusqu'à l'an passé- à fouler les terrains de five, en compagnie notamment de l'humoriste Kheiron.

Dans le rôle de dernier relayeur, Pauty a succédé à un Enzo Lefort, loin de son meilleur jour avec quatre relais sur neuf remportés dimanche. Même si le Guadeloupéen a su remettre les siens sur le chemin au moment opportun.

Un retard à l'allumage

Menés 11-5 après avoir calé au démarrage, les vice-champions olympiques de Tokyo ont passé la seconde grâce à un deuxième relais phénoménal (8-2) du double champion du monde pour revenir à 18-15, sous les yeux du septuple champion du monde de F1 Lewis Hamilton vêtu d'un t-shirt siglé "Team Miles". 

Rien à voir avec ceux d'Indianapolis mais tout à faire avec le prénom du fleurettiste américain Miles Chamley Watson, ami du pilote. L'hyper-extension du genou droit dont a souffert le New Yorkais alors qu'il avait trois longueurs de retard (27-23) a condamné les Américains qui avaient déjà effectué leur seul et définitif remplacement.

Hormis le nouveau de la bande, Maximilien Chastanet, les lames bleues s'étaient offertes après le sacre de Tokyo un « sukajan », aussi appelé « souvenir jacket », un de ces blousons satinés avec motif brodé sur le dos. Quel souvenir choisiront-ils pour cette médaille à Paris ? 

Peut-être que public retiendra lui les dandinements étonnants de l'entrant Chastanet, qui a remplacé dès la deuxième rotation du quart de finale contre la Chine Julien Mertine. Ce dernier compte dire adieu aux pistes dans quelques mois, en janvier, à l'occasion de l'étape de Coupe du monde de Paris.

Il pourrait aussi retenir ce record de sept médailles de 1992 et 1996 égalé. Même si certains remarqueront qu'il y avait alors moins d'épreuves au total, ainsi que des adversaires russes à Atlanta ou membre de l'équipe unifiée à Barcelone, tandis que les Russes étaient absents à Paris.

C'est aussi un bilan avec un titre olympique de moins qu'à Tokyo et plutôt éloigné de l'objectif de huit médailles dont quatre d'or.

Avec AFP