Environnement : Le Parc National de Guadeloupe signe un contrat d'objectifs et de performance pour renforcer la protection des espaces naturels

© Facebook Ferdy Louisy

Environnement : Le Parc National de Guadeloupe signe un contrat d'objectifs et de performance pour renforcer la protection des espaces naturels

Le Parc national de Guadeloupe a signé un contrat d'objectifs et de performance sur 4 ans avec le ministère de la transition écologique, ce lundi 19 mai, à Saint-Claude. Il fixe les orientations stratégiques et les priorités d’actions du Parc. Détails avec notre partenaire RCI Guadeloupe.

 

Moment solennel ce lundi, au siège social du Parc national de Guadeloupe. Ferdy Louisy, le président, et Célia Delavergne, directrice générale de l'eau et de la biodiversité au ministère de la Transition écologique, ont signé un contrat d'objectifs et de performance sur 4 ans.

Un sérieux coup de pouce qui vient renforcer la politique offensive du Parc en faveur de la biodiversité, aussi bien terrestre que marine, et qui met en valeur tous les atouts et potentiels reconnus au plus haut niveau dont fait preuve notre territoire avec brio.

Accompagnement financier

Célia Delavergne explique l’intérêt de la signature de contrat d'objectifs et de performances. «Elle permet que chaque Parc, puisqu'il y a 11 Parcs au niveau national, puisse travailler dans le même sens, en démultipliant notre action de protection de la nature dans le respect et en travaillant avec les acteurs économiques des territoires, de manière à ce qu'on puisse concilier aussi bien le développement du territoire avec préservation de la biodiversité qui est ici très remarquable, comme j'ai pu le constater depuis mon arrivée.»

Les Parcs bénéficient d’un accompagnement financier. «Chaque année, les Parcs sont dotés à la fois de subventions de fonctionnement pour payer les salaires des agents, le fonctionnement du Parc, mais aussi de subventions d'investissement ou de projets qui sont accompagnés par le ministère de la Transition écologique sur des sujets très précis comme, par exemple, le projet Protéger, ici, qui fait une expérimentation pour de la restauration de ravines avec des travaux de génie écologique au lieu de faire de l'enrochement.»

« Tenir compte de nos spécificités »

Pour le Parc National de Guadeloupe, la signature de ce contrat d'objectifs et de performances vient souligner le travail colossal déjà entrepris localement et les très importants défis qui restent à relever pour donner encore plus de dimension, d'envergure et de rayonnement à la Guadeloupe.

Ferdy Louisy, président du Parc national de Guadeloupe, en a dit plus sur ce contrat d’objectifs et de performance, qui permet d’actualiser l’action de l’Etat sur notre territoire. «L’important, c'était de faire passer le message qu'on ne doit pas traiter la nature, l'environnement, la biodiversité de manière comptable. Il faut vraiment donner tout un sens humain. Et c'est cela que nous recherchons dans ce contrat d'objectifs et de performance. Tenir compte des changements climatiques, une vraie actualité. Tenir compte aussi des spécificités de notre territoire. Des crabes arrivent sur le marché de Rungis. Il faut qu'on continue à protéger ce crabe puisqu'il y a de plus en plus de demandes vis-à-vis de ce qui fait notre patrimoine à l'extérieur, sur la gastronomie, tout ce qui est exquis, on le récupère : les oursins blancs, les palourdes, les crabes, les langoustes… Petit à petit, on voit que cette population diminue et à terme, on n'aura plus rien à montrer à nos enfants. On l'a introduit dans ce contrat d'objectifs avec Mme Delavergne pour lui dire voilà ce qu'on veut et l'État doit nous donner des moyens d'agir, pas seulement sur un plan financier, mais aussi sur le plan de la réglementation.»

« Réconcilier les Guadeloupéens avec le vivant »

Selon Ferdy Louisy, la réglementation en Guadeloupe, doit tenir au compte de nos spécificités et il est important également de réconcilier les Guadeloupéens avec le vivant. « On est sur des normes européennes, mais on est dans un environnement caribéen. Nous sommes un territoire de la Caraïbe et les normes qui s'appliquent en France hexagonale, en Belgique ou en Italie, ne sont pas les normes qu'on peut appliquer en Guadeloupe, qui est dans un territoire caribéen. Et j'ai beaucoup insisté pour qu'on tienne compte de cela dans ce contrat d'objectifs et en nous disant aussi de donner une large place au social. Parce qu'il est évident que ce que nous recherchons, c'est de réconcilier les Guadeloupéens avec le vivant. Mais le vivant, ce n'est pas que l'homme. Le vivant, c'est le végétal, ce sont des animaux, c'est tout ce qui fait notre biodiversité. Et si on arrive à nous réconcilier avec le vivant, on va respecter les choses, on va partager des valeurs, on va construire ensemble et on va donner un vrai avenir à notre territoire.»

Par RCI Guadeloupe