Corsair supprime 112 postes sur un total de 1100 salariés

Corsair supprime 112 postes sur un total de 1100 salariés

© Airbus

Corsair, troisième compagnie aérienne française, annonce la suppression de 10% de son effectif. Une mesure de « rupture conventionnelle collective» a été proposée au personnel navigant commercial.

Corsair, reprise par un consortium d’investisseurs avec l’aide de l’Etat français, va supprimer 112 postes de personnels navigants et de personnels au sol sur un total de 1100, a annoncé la compagnie aérienne jeudi.

Une mesure de «rupture conventionnelle collective» a été proposée au personnel navigant commercial (PNC), a indiqué la compagnie dans un communiqué, précisant qu’elle avait « pris fin le 30 décembre et conduit au départ de 65 PNC ».

Concernant le personnel au sol, un projet de «suppression de 61 postes et la modification de 19 postes sur les 339 CDI du personnel sol» a été remis aux instances représentatives du personnel jeudi, selon Corsair qui précise qu’il est «par ailleurs prévu la création de 14 postes».

Un plan de sauvetage a été bouclé fin décembre avec la signature d’un accord avec l’Etat et un consortium d’investisseurs qui comprend «une contribution financière globale de près de 300 millions d’euros pour la restructuration et le développement de Corsair» qui sera recentrée sur les dessertes de l’Outre-mer, selon la compagnie.

Rembourser les aides de l’Etat

Les groupes allemands Intro Aviation et TUI, actionnaires respectivement à hauteur de 53% et de 27%, ont cédé la totalité de leur participation dans le capital de Corsair à des entrepreneurs notamment des secteurs du tourisme et de l’hôtellerie, basés aux Antilles, à la Réunion et en Guyane, ainsi que des collectivités territoriales.

L’Etat a apporté son aide à la compagnie pour un montant total de 136,9 millions d’euros composé d’une aide à la restructuration de 106,7 millions d’euros -sous forme de reports d’impôts, crédit d’impôt, prêt bonifié et prêt participatif- et de 30,2 millions d’euros de crédit d’impôt visant «à indemniser la compagnie» pour les dommages subis à cause des mesures d’urgence instaurées par les gouvernements face au coronavirus. «Afin d’être en mesure de rembourser les aides de l’Etat et répondre aux exigences des parties prenantes signataires de l’accord, Corsair s’est engagée à améliorer significativement sa compétitivité», explique la compagnie précisant que les postes de coûts les plus importants sont les loyers des avions et les coûts salariaux (mis à part le fuel).
Corsair est la troisième compagnie française après Air France et les compagnies du groupe Dubreuil Air Caraïbes et French Bee.

Elle a transporté 1,2 million de passagers en 2019 vers les Caraïbes (Guadeloupe et Martinique), l’océan Indien (La Réunion, l’île Maurice, Mayotte), l’Afrique (Côte-d’Ivoire) et le Canada (Montréal).

Avec AFP