Coopération transfrontalière France-Suriname : Un accord technique sur la délimitation de frontière trouvé

Coopération transfrontalière France-Suriname : Un accord technique sur la délimitation de frontière trouvé

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L’Ambassadeur Harold Kolader, président de la Commission nationale des frontières (NGC) et l’Ambassadeur Antoine Joly, Ambassadeur de France, au Suriname ont signé le 1er février un accord technique sur la délimitation de la frontière entre la Guyane, et par extension la France et le Surinam. Une signature qui a été saluée par le Président de la CTG Rodolphe Alexandre.

Deux documents ont été signés lundi, selon le média surinamais Waterkant. Le premier document concerne le protocole en vue du règlement de la frontière entre le Suriname et la Guyane française à travers le fleuve Maroni et Lawa en complément de la Convention de 1915. Le second concerne la déclaration sur la gestion conjointe de la Maroni et du Lawa et le développement conjoint de la zone frontalière. Il s’agit d’un moment émouvant» a décrit dans un message Antoine Joly l’ambassadeur de France au Suriname, à l’origine du lancement de ces négociations en 2018, après une opération militaire franco-surinamaise provoque une polémique au Suriname. La frontière entre la Guyane française et le Suriname, ancienne Guyane néerlandaise, est délimitée sur 500 kilomètres par le fleuve Maroni, et est fixée sur la ligne médiane du fleuve entre l’ile Stoelmans (surinamaise) et l’ile Portal (française) par une convention du 30 septembre 1915.

Pour le président de la CTG, Rodolphe Alexandre, c’est «un acte historique qui viendra faciliter les interventions de l’État, de la CTG mais aussi des communes du Maroni, en matière d’état civil, de lutte contre l’orpaillage illégal, et de développement touristique et économique». « Le but est de favoriser la circulation sur le Maroni, de l’embouchure depuis Antecume Pata… Circulation économique, des personnes, des biens mais aussi favoriser le tourisme mais aussi favoriser l’arrêt de l’orpaillage illégal voire l’éradication des barges» a expliqué Rodolphe Alexandre.« L’important est qu’aujourd’hui, nous avons une frontière qui est numérisée et cela permettra d’avoir une meilleure entente entre le Surinam et la France.(…) Cela permettra d’identifier la responsabilité de chacun et d’être aussi déterminé mettre fin à l’orpaillage illégal», poursuit le Président de la CTG.
Pour Rodolphe Alexandre, ce nouvel accord va permettre également, avec l’appui de l’Union européenne, d’apporter de nouveaux services aux populations vivant sur chacun de ces espaces de vie comme l’investissement en adduction en eau potable, le développement du numérique. « Cela existe sur le Rhin, sur le Danube».

Les documents paraphés doivent être soumis aux deux gouvernements pour approbation et signature dans les prochaines semaines. « Ce paraphe qui sera donné est un grand pas en avant pour donner au Maroni, une autre identité, plus moderne, plus consensuelle mais surtout plus économique», ajoute Rodolphe Alexandre.