Cinq sites emblématiques des Outre-mer retenus pour le lancement de la 7ème édition du Loto du patrimoine

Cinq sites emblématiques des Outre-mer retenus pour le lancement de la 7ème édition du Loto du patrimoine

La mission pour la sauvegarde du patrimoine en péril portée par l’animateur Stéphane Bern a dévoilé la liste des dix-huit sites emblématiques retenus pour le lancement de la 7ème édition du Loto du patrimoine prévu en septembre 2024. Parmi eux, cinq sites sont issus des territoires ultramarins, dont la Nouvelle-Calédonie. Une première pour ce territoire.

Depuis la 1ère édition en 2018, la mission pour la sauvegarde du patrimoine en péril a aidé plus de 860 sites emblématiques pour leurs travaux de restauration. Ce sont près de 280 millions d’euros qui ont été accordés à la réalisation de ces travaux. En 2024, plus de 790 nouveaux projets ont été signalés. Parmi eux, 18 sites ont été retenus pour le lancement de la 7ème édition du Loto du patrimoine prévu en septembre 2024.

Année olympique oblige, la mission pour la sauvegarde du patrimoine en péril portée par l’animateur Stéphane Bern a souhaité mettre l’accent sur les projets émanant du patrimoine sportif. Ainsi, parmi les 18 sites sélectionnés figurent une piscine des années 50 en Loire-Atlantique, un haras en Normandie ou encore la tribune d’honneur d’une enceinte sportive en Seine-Saint-Denis.  Ces trois projets et quinze autres encore pourront bénéficier de la manne financière provenant des recettes de cette loterie exceptionnelle.

En outre-mer, cinq sites figurent parmi ceux qui se verront accorder cette aide financière accordée dans le cadre de la 7ème édition de ce Loto du patrimoine. Il s’agit de : 

  • L’Eglise Notre-Dame de l’Assomption à Trois-Rivières en Guadeloupe

Eglise de style art et déco construite entre 1931 et 1037 sur les ruines d’un édifice dévasté par un cyclone en 1928, l’Eglise Notre-Dame de l’Assomption est fermée depuis 2020 au public. La structure de l’édifice religieux qui maintient le clocher menaçant de s’effondrer. En cause, les évènements naturels comme des séismes qui ont affaibli la structure. Les recettes du Loto permettront de financer de gros travaux, dont le désamiantage et la reprise des réseaux d’eaux. Des travaux qui pourraient durer jusqu’à août 2025.

  • Maison Emmanuel à Cayenne en Guyane

La Maison Emmanuel située à Cayenne est un splendide bâtiment à colombage typique construit en damier. Elle date de 1937. Vétuste, elle est inoccupée depuis une dizaine d’années. Après les travaux, elle pourrait être rendue à sa vocation première, celle qui consistait à accueillir des jeunes défavorisés et des associations.

  • Immeuble du 8, rue Garnier Pagès à Fort-de-France en Martinique 

Abandonné et squatté depuis de nombreuses années, l’immeuble du 8 rue Garnier Pagès à Fort-de-France est une bâtisse typique de l’architecture créole. Une architecture originale faite de modénatures en pierre de rivière pour la façade, des balcons et des balustrades en fer forgé rappelant la Louisiane et des encadrements colorés. Les fonds de la mission Patrimoine vont servir à rénover le bâtiment qui sera alors valorisé. Après les travaux, le bâtiment devrait accueillir une auberge collective.

  • Bâtiments historiques du musée de Villèle à Saint-Paul de La Réunion

Ancienne sucrerie du XVIIIème siècle à Saint-Paul, les bâtiments historiques du musée à ciel ouvert de Villèle témoignent de l’histoire coloniale, agricole et sociale de l’île. 26 millions sont d’ores et déjà prévus pour construire les nouveaux bâtiments qui serviront à l’accueil du public. Les recettes du loto viendront compléter ces financements et permettront de rénover les bâtiments de la cuisine, de la conciergerie et les vestiges de l’ancienne sucrerie.

  • L’ancienne maison du commandant du pénitencier à La Foa en Nouvelle-Calédonie

C’est une première depuis l’avènement du Loto du patrimoine. Un site emblématique calédonien, et plus largement du Pacifique, va pouvoir bénéficier du soutien financier du loto. Il s’agit de l’ancienne maison du commandant du pénitencier à la Foa construite en 1895. Ce lieu qui a longtemps abrité des religieux avant de tomber en désuétude est le témoin du bagne en Nouvelle-Calédonie. L’association Marguerite, engagée dans la réhabilitation du patrimoine, a décidé de la restaurer avec l’objectif d’en faire une Maison du Patrimoine naturel et culturel. 

Le montant de la dotation accordée à chacun de ces sites sera annoncé lors des prochaines journées européennes du patrimoine qui auront lieu les 21 et 22 septembre 2024. 

E.B.