Le député de Guyane (GDR, Nupes) a été élu ce jeudi à la tête de la Délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale. Il succède ainsi à Moetai Brotherson, élu président de la Polynésie le 12 mai.
Avec 27 voix, Davy Rimane, figure emblématique du collectif Pou Lagwiyann Dékolé (PLD) à l’initiative du mouvement social de mars 2017 et signataire de l’Accord de Guyane d’avril 2017, est le premier député du territoire sud-américain à présider cette influente délégation, qui reste dans le giron de la Gauche démocrate et républicaine. Il a été élu face à Maud Petit, députée MoDem du Val-de-Marne originaire de Martinique, qui a recueilli 15 voix.
À 43 ans, le député de Guyane succède à Moetai Brotherson. L’ancien député GDR de Polynésie a été élu président de la Collectivité le 12 mai dernier et devait donc laisser son siège au Palais Bourbon à sa suppléante, Mereana Arbelot Reid. Cette dernière avait été annoncée candidate à la succession de Moetai Brotherson. Finalement, c’est Davy Rimane qui a candidaté pour la Nupes, Maud Petit pour la majorité présidentielle ainsi qu’Estelle Youssouffa, députée de Mayotte, qui a retiré sa candidature au second tour.
« Je pense que ce qui est important, c'est que cette présidence demeure au groupe GDR, parce que c'est le groupe qui compte le plus d'Ultramarins. Pour moi, c'est la logique des choses » avait défendu le président polynésien Moetai Brotherson lors d’une visite protocolaire à Paris début juin. « Cela s’est fait d’un commun accord (…), avec beaucoup d’amitié et de camaraderie » avec la nouvelle députée de Polynésie, Mereana Reid Arbelot, assure de son côté Davy Rimane.
« Je me sens rempli d’une mission pour tous nos territoires, afin que nous soyons mieux entendus, que notre visibilité soit accrue, que les moyens soient présents pour la Délégation afin que notre travail soit plus optimal » a déclaré Davy Rimane à notre rédaction. Il entend œuvrer à « la prise en compte des territoires Outre-mer en amont de la préparation de la loi et non en aval pour éviter de légiférer par ordonnance ou décret ».
« Il faut que nos réalités soient prises en compte dans l’élaboration de la loi afin que les bonnes décisions soient prises au départ » a-t-il insisté, citant parmi les thématiques urgentes et prioritaires l’environnement, les énergies, l'alimentation et la cherté de la vie. Pour précision, son siège de vice-président de la Délégation aux Outre-mer est revenu à Steve Chailloux, député de Polynésie (21 voix).
