À l’occasion de la Journée internationale des Droits des Femmes du 8 mars, Suez Outre-mer et Outremers360 vous font découvrir, tout au long de la semaine, les interview-portraits de sept femmes ultramarines qui ont assuré les services essentiels durant l’épidémie de Covid-19. Aujourd’hui, rencontre avec Guilaine Ozier-Lafontaine, responsable qualité environnement et sécurité à la Martiniquaise des Eaux.
Quel est votre parcours ?
Suite à une licence Management, option Management de la Qualité, obtenue en Martinique, j’ai démarré ma carrière en tant que responsable qualité dans une entreprise de BTP. J’ai eu l’opportunité, il y a 15 ans, d’intégrer un poste d’assistante qualité à la SME. Mes missions ont au fur et à mesure pris de l’ampleur jusqu’à devenir responsable qualité-environnement-préventeur sécurité depuis 2016. Je suis toujours restée en Martinique du fait de mon profond attachement à mon île. J’ai le sentiment que mon métier répond à l’ensemble de mes valeurs et est en totale cohérence avec ce que je suis.
Comment le covid-19 a-t-il impacté votre vie professionnelle ?
Mon rôle dans la « fonction support » que j’occupe s’est encore plus précisé lors de cette pandémie. Et malgré la distance, je me suis rendue disponible plus que jamais pour l’ensemble des collaborateurs de la SME.
Il a fallu en effet assez rapidement :
- rédiger le plan de continuité d’activité dans une situation de crise inconnue jusque-là, en concertation avec la direction,
- aider à la mise à disposition des équipements de sécurité pour le personnel, avec le responsable magasin,
- mener des actions de communication en interne.
Face à cette situation inédite et déstabilisante, je me suis rendu compte qu’il était important de maintenir une communication claire pour faire face à l’évolution de la pandémie. Malgré toutes les mesures déjà mises en place en termes de prévention santé et sécurité, il est apparu un nouveau risque auquel nous avons pu faire face par de nouvelles actions. Ce nouveau risque est toujours présent et nous oblige à maintenir ces nouvelles habitudes.Comme tout le monde, je me suis adaptée et j’ai dû fonctionner en télétravail mais ce type de fonctionnement ne m’a pas satisfaite pleinement car j’ai ce fort besoin d’échange en direct.
Les femmes apportent-elles des qualités, des perspectives différentes ?
En ce temps de pandémie, je pense qu’est ressorti le côté maternel des femmes avec cette volonté forte de prendre en charge d’elles-mêmes les problématiques rencontrées. Pour autant, j’ai perçu l’intérêt d’une complémentarité homme/femme dans la gestion et dans la façon d’appréhender les situations en cette période.
Vous êtes attachée à votre île, quel serait votre message aux femmes d’outre-mer ?
Selon moi, il faut cesser cette comparaison homme/femme et ne pas se mettre de barrières professionnelles. Toujours chercher à se former, à apprendre et donner le meilleur de soi dans tout ce que l’on entreprend. Penser plus qualité que quantité. Je suis convaincue que tout est possible et que c’est une question d’organisation et de volonté.
