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La Polynésie française, collectivité chef de file et candidat hôte des épreuves de surf des Jeux Olympiques 2024, a officiellement transmis son dossier de candidature, respectant ainsi la date limite de dépôt du 30 septembre midi heure de Paris, a annoncé le gouvernement polynésien dans un communiqué.
La Collectivité du Pacifique sera le seul Outre-mer à défendre une telle candidature, face à quatre villes de la façade atlantique de l’Hexagone : Biarritz au Pays-Basque, Lacanau en Gironde, Hossegor (associée à Capbreton etSeignosse) dans les Landes, et La Torche dans le Finistère. « C’est un honneur et une fierté pour notre territoire, une « nation sportive » de 77 000 licenciés, soit 27% de la population, et unique candidat ultramarin de candidater pour participer à l’organisation d’une épreuve olympique de surf qui fera date ».
Pour appuyer sa candidature, la Polynésie rappelle son statut de « terre d’origine et berceau de la discipline », qui fait « partie intégrante de l’ADN du territoire et des Polynésiens dont le symbole le plus connu dans le monde entier est le site mythique de Teahupo’o ». « C’est donc tout naturellement que la Polynésie française offre, à travers sa candidature, une opportunité unique à la nation d’organiser, pour la 2ème fois dans l’histoire de la discipline, une épreuve olympique de surf au cœur de ses origines dans un cadre exceptionnel, préservé et authentique », poursuit la Collectivité. Pour rappel, le Comité organisateur a retenu parmi les critères de sélection l’environnement et le potentiel touristique.
Dans sa candidature, la Polynésie a mis en avant deux vagues : celle de Teahupo’o et celle de Taharu’u à Papara. En visite à Tahiti lors de la Tahiti Pro Teahupo’o, les membres du Comité organisateur ont montré un penchant pour la mythique vague : « Il serait évident pour eux que si la candidature de Tahiti devait l’emporter, l’intérêt est que tout se passe à Teahupo’o ». De son côté, la ministre des Sports Roxana Maracineanu avait confié son souhait « d’associer les territoires d’outre-mer à ces aventures des Jeux Olympiques ». En amont des Jeux olympiques de 2024, la vague de Teahupo’o pourrait accueillir les Championnats du monde de surf.
Si la Polynésie a pour elle de nombreux atouts pour remporter l’organisation de l’épreuve de surf des JO de Paris, la Collectivité a néanmoins une faiblesse : les 17 000 km qui la séparent de Paris. La ville de Biarritz a, par exemple, mis en avant l’impact environnemental. Outre sa proximité avec la Capitale et un aéroport international bien desservi, « on n’a rien à construire », a confirmé Laurent Ortiz, adjoint au maire de Biarritz en charge du dossier olympique, interrogé par France Bleu. « On va s’appuyer sur nos deux Casinos, sur nos hôtels », a-t-il poursuivi, mettant également en avant l’impact financier moindre. L’organisation des épreuves de surf implique l’accueil et le logement de 5 000 visiteurs.
Toutefois, Laurent Ortiz concède : « à Tahiti, ils ont la meilleure période de l’année pour la vague ». Un point sur lequel « la candidature tahitienne est supérieure », estime-t-il. Le Comité organisateur des Jeux olympiques de Paris 2024 fera connaître sa préférence au deuxième trimestre 2020, certainement au mois de mai. « On va tout analyser, tout débriefer tant sur les aspects financiers que sportifs », avait expliqué le patron du COJO Tony Estanguet, le 13 septembre à L’Équipe.