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Une ligne de métro sera bientôt construite à l’île Maurice. Le Premier ministre mauricien Pravind Jugnauth a annoncé ce lundi 31 juillet qu’un système de métro léger sera opérationnel à partir de septembre 2019.
« C’est un rêve qui devient réalité pour la nation mauricienne », a-t-il déclaré Pravind Jugnauth à la presse à l’issue d’une cérémonie marquant la signature d’un accord entre le gouvernement mauricien et le conglomérat indien Larsen and Toubro, qui a déjà à son actif le monorail de Mumbai, le Centre Swami Vivekananda (Port-Louis, île Maurice) ou encore la Cyber Tower 1 (Île Maurice). « L’île Maurice veut passer à une nouvelle étape de son développement. Et cela passe par des moyens de transport sophistiqués et une nouvelle urbanisation ».
Le métro léger doit relier la capitale Port-Louis à la ville de Curepipe, dans le centre de l’île, sur un tracé de 26 kilomètres. Selon le JIR, il permettra de traverser les cinq villes abritant la moitié de la population mauricienne, soit 600 000 personnes, et desservira 19 stations surélevées. Dix-huit trains de sept compartiments, construits par le constructeur ferroviaire espagnol CAF, pourront chacun véhiculer 307 passagers. Ils circuleront entre 5 heures et 22 heures pour une durée de voyage de 41 minutes entre Port-Louis et Curepipe. Le prix du billet devrait être identique à celui des réseaux de bus actuels précise le JIR.
Le coût du projet est officiellement estimé à 18,8 milliards de roupies mauriciennes (460 millions d’euros). Il sera financé par un don indien de 9,9 milliards de roupies (240 millions d’euros) et la différence par une ligne de crédit à des conditions avantageuses ouvertes par le même gouvernement indien. Les travaux commenceront en septembre 2017 et un premier segment entre Port-Louis et Rose-Hill, sur 13 kilomètres, doit être opérationnel à partir de septembre 2019. La deuxième partie du tracé, entre Rose-Hill et Curepipe, le sera en septembre 2021.
Un projet controversé
Ce projet a été au centre de beaucoup de controverses dans l’île. L’association Plateforme anti Metro (PAM), qui a manifesté lundi devant le Parlement à Port-Louis, estime que le métro créera davantage de problèmes de circulation, au lieu de réduire les embouteillages chroniques à l’entrée et à la sortie de la capitale le matin et dans l’après-midi.
L’idée de l’introduction d’un métro léger à Maurice avait émergé en 1987. Le projet a fait l’objet de plusieurs études de faisabilité. Il était sur le point d’être lancé par l’ancien gouvernement mauricien avant les élections générales de décembre 2014. Mais le nouveau gouvernement avait finalement jugé le projet trop coûteux. Il a été relancé l’année dernière après la décision du gouvernement indien d’accorder une aide financière.
Avec AFP.