Madagascar: Wikwio, une plateforme web de « malherbologie » pour améliorer la production agricole

Madagascar: Wikwio, une plateforme web de « malherbologie » pour améliorer la production agricole

©DR

Depuis 2013 à Madagascar, la plateforme web Wikwio vulgarise la lutte contre les mauvaises herbes, appelée aussi malherbologie. Pour les producteurs malgaches, les mauvaises herbes peuvent être responsables d’une importante perte de rendement, rapporte l’Eco Austral.

« Si l’on peut améliorer la pratique du désherbarge par les agriculteurs, ils vont gagner du temps dans leurs travaux mais aussi en efficacité. Cela leur permettra de produire plus et Madagascar pourrait devenir, de ce fait, un producteur extrêmement important », explique le Dr Thomas le Bourgeois, chercheur spécialisé en malherbologie tropicale et directeur de recherche au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Pour lutter contre les mauvaises herbes, le gouvernement malgache a donc participé en 2013 au projet Weed Identification and Knowledge in the Western Indian Ocean (Wikwio), financé par l’Union européenne et développé, entre autres, par le Cirad et le centre national de recherche appliquée au développement rural (Fofifa).

Wikwio a pour vocation ultime d'aider les agriculteurs malgaches à être plus efficaces ©DR

Wikwio a pour vocation ultime d’aider les agriculteurs malgaches à être plus efficaces ©DR

Plus concrètement, Wikwio est décrit comme un outil collaboratif de reconnaissance et de partage de connaissances consacré aux « plantes spontanées », mauvaises herbes donc, qui mettent en difficulté les cultures de l’ouest de l’Océan Indien et de l’Afrique australe. L’outil est à la fois décliné en portail web et en deux applications dédiées à l’identification de toutes observations de mauvaises herbes. Les données sont ensuite par la suite mises à disposition des agents de vulgarisation, des étudiants, des agronomes, des chercheurs, des agriculteurs et autres enseignants universitaires afin d’en savoir d’avantage sur l’écologie et la biologie de ses mauvaises herbes.

« L’objectif est de mettre en réseau tous ces acteurs du développement agronomique afin de partager leurs connaissances et d’optimiser les pratiques de gestion des mauvaises herbes », détaille Thomas le Bourgeois. « Via des encadrements, ils pourront aider les agriculteurs et les paysans qui ne peuvent accéder directement à la nouvelle technologie ». Les enfants de paysans ont aussi été sensibilisés au projet grâce à des formation. Avec Wikwio, Madagascar espère doubler sa production agricole.

©Eco Austral

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