Valoriser le nickel calédonien au niveau local et international

Valoriser le nickel calédonien au niveau local et international

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Ce mercredi, avait lieu la clôture du 2e Comité de pilotage du cycle de travail « Nickel.nc, un nouveau Nickel pour un nouveau monde ». Lors de cette séquence, l’avancée des groupes de travail a été abordée ainsi que les statistiques de participation à la consultation citoyenne lancée le 8 octobre dernier. En outre, le gouvernement a souhaité une transparence dans la mise en commun de connaissances pour mieux faire connaître le nickel calédonien au niveau local et international. Un sujet de notre partenaire Actu.nc.

« En réalité, nous n’avons pas d’idée sur les conséquences réelles de ce que représente l’industrie minière et métallurgique. Une analyse profonde est donc prioritaire », avoue Xavier Gravelat, directeur général de la société minière Georges Montagnat et représentant du syndicat des industrie de la mine. Eclairer et nourrir les choix du Pays relatifs au secteur du nickel, c’est l’objectif de ce cycle de travail intitulé « Nickel.nc, un nouveau nickel pour un nouveau monde ». Ce Comité se base sur près de 120 parties prenantes afin de construire un socle de connaissances partagées sur lequel pourront s’appuyer les décideurs politiques. La séquence de clôture du 2e Comité de pilotage avait lieu, ce mercredi, au gouvernement.

Le chef de l’exécutif, Thierry Santa, a tout d’abord souligné la volonté du gouvernement « de prendre un peu plus de temps dans la démarche ». Par conséquent, la journée des assises se tiendra au mois de février au lieu du mois décembre comme prévu au départ. « L’objectif étant de laisser libres les pilotes de gérer les groupes et les thématiques qui sont les leurs sans donner de consignes particulières. Nous restons dans la logique de la démarche », a expliqué le président du gouvernement.

Le gouvernement a également souligné son souhait pour une recherche de transparence, de liberté d’expression et de mise en commun de connaissances pour définir un socle commun de connaissances et profiter de cette démarche pour mieux faire connaitre le Nickel calédonien au niveau international. Le président a également expliqué qu’il était nécessaire de le valoriser au niveau local.

Entendre les revendications de la population

De son côté, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Daniel Cornaille, s’est dit plutôt satisfait de la progression des groupes de travail. « On progresse. Le sujet principal est de trouver les bonnes solutions à l’extraction du Nickel et le Fonds pour les générations futures, le respect de l’environnement, écouter et entendre L’ICAN (l’instance coutumière autochtone de négociation) qui défend les intérêts des populations du Sud. » Pour lui, il s’agit également de faire en sorte que les populations impactées par l’extraction de nickel et son exportation puissent être préservées à la fois sur le plan environnemental mais aussi sur le plan social. « Que les emplois puissent être épargnés et continuer à exister. C’est un exercice difficile ! » Pour le représentant du syndicat des industrie de la mine, Xavier Gravelat, « l’objectif est d’essayer de nourrir la réflexion. En ce qui nous concerne, le but est d’apporter des éléments factuels, de réflexion sur le secteur du nickel et notamment sur ce qu’il représente réellement pour la Nouvelle-Calédonie ».

« Il est temps que le gouvernement Santa s’implique sur l’environnement »

En outre, lors de cette séquence de clôture, le CESE a expliqué vouloir respecter les opérateurs créant – avec leurs usines – d’énorme viviers d’emplois mais aussi entendre les populations et leurs revendications dues à la pollution, aux nuisances, la réalité économique du territoire ou encore l’avenir institutionnel. « Il s’agit également d’une prise de conscience de la population envers ce métier. Il est absolument primordial pour le présent et l’avenir de la Nouvelle-Calédonie ».

Le Sénat coutumier s’est, quant à lui, dit intéressé par la thématique des retombées économiques. « Le Sénat coutumier souhaite avoir sa pleine place dans les institutions. Nous allons intervenir en particulier en faveur des tribus ». L’instance coutumière a également rappelé son implication dans la protection de l’environnement. « Il est temps que le gouvernement Santa s’implique sur ce dossier », a insisté Edouard Leoni, consultant en finances publiques et en nickel et représentant du Sénat coutumier dans le dossier nickel.

Pour rappel, un premier comité de pilotage a eu lieu le 2 septembre qui avait acté les thématiques du cycle de travail. D’autres réunions sont au programme dans les prochaines semaines et prochains mois, avant les assises en février prochain.

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