Le conseil des ministres en Polynésie a approuvé le déploiement d’un câble sub-lagonaire à la presqu’île de Tahiti, entre les districts de Teahupo’o et Tautira, dans le cadre de « la continuité de la stratégie de désenclavement numérique du territoire et afin d'accroître la sécurisation du réseau internet ».
D’une part, ce câble qui reliera les districts de Teahupo’o et Tautira, sur une longueur de 35 km, visera à la « sécurisation des réseaux existants sur la presqu’île de Tahiti ». « D’autre part, l’ajout de 3 points de branchement, ou atterrages intermédiaires, sur le parcours du câble permettra d’étendre la couverture mobile 4G/4G+ et de fournir des accès à internet aux pensions de famille et résidents de cette zone reculée ». Le câble contournera en effet cette zone de Tahiti, appelée « Fenua Aihere », qui est la seule dépourvue de route.
Après une première phase d’études préliminaires pour confirmer la faisabilité de la solution, une publicité a été faite dans les deux mairies de Teahupoo et Tautira, dans le cadre de l’enquête publique, indique encore le gouvernement local. L’étude d’impact environnemental, sociétal et culturel, tenant compte de la sédimentologie et de la courantologie, a démontré un niveau de conséquence négligeable sur le milieu, pour l’ensemble du projet.
ONATi, filiale télécoms de l’Office des Postes et Télécommunications, a également rencontré à plusieurs reprises les membres des associations de protection de l’environnement du « Fenua Aihere », notamment lors des présentations publiques du projet de câble en décembre 2021. Toujours dans le registre des infrastructures, le syndicat pour l’électrification des communes de Tahiti (Secosud) a annoncé un renforcement des capacités électriques de Teahupo’o, à la demande du COJO de Paris 2024.
Le gouvernement a ainsi approuvé une subvention de 23,5 millions de Fcfp. « A l’issue de cette opération, la zone de Teahupo’o bénéficiera d’un réseau de distribution électrique qui permettra non seulement la tenue de l’évènement phare des Jeux Olympiques, mais aussi le raccordement des ménages et des professionnels fonctionnant actuellement par le biais de groupes électrogènes », précise le gouvernement polynésien.