Parti le 28 janvier pour une mission humanitaire aux Tonga, avec à son bord près de 250 m3 de matériel et 300 tonnes de dons divers dont au moins 30 tonnes d’eau, le Tahiti Nui 1 est bien arrivé ce samedi au quai de la flottille administrative du Port autonome de Papeete. Un sujet de notre partenaire Radio 1 Tahiti.
Parti le 28 janvier dernier de Papeete avec à son bord du matériel de première nécessité suite à l’éruption volcanique et au tsunami, le navire de la flotille administrative avait abordé les Tonga le 2 février.
Mais en raison d’une alerte au variant omicron du covid-19, le royaume avait décrété le confinement et le bateau était resté stationné à quai, faute de main d’œuvre disponible pour décharger les dons des Polynésiens. Ce n’est qu’après près de deux semaines d’attente et l’intervention de Manuel Terai, délégué aux affaires internationales, européennes et du Pacifique que les containers ont pu être débarqués et dépotés.
Pour autant, malgré ces déboires, Manuel Terai se déclare satisfait et surtout très fier d’avoir fait ce périple, « parce que nous sommes le seul pays, micro-état du Pacifique à faire ce geste. Et je remercie toute la Polynésie d’avoir fait ce geste ».
Sur la situation aux Tonga, selon le délégué polynésien aux affaires internationales, « dans la capitale, ça va, c’est surtout dans les îles que c’est le plus dur. L’armée s’occupe de nettoyer la capitale. Et l’aide humanitaire est arrivée en masse ». Quant à savoir ce que l’on peut faire de plus pour les Tonga, pour l’heure Manuel Terai préfère ne pas anticiper, d’autant que prochainement le forum du Pacifique devrait se réunir et la question y sera forcément abordée.
Outre le matériel et les produits de première nécessité, le Tahiti Nui avait embarqué à son bord cinq Tongiens qui désiraient se rendre dans leur pays retrouver leur famille. Mais hélas pour eux, ils furent dans l’impossibilité de débarquer et les contacts se sont faits par téléphone, comme l’explique Lokotui Kaufusi. Lokotui n’a qu’une seule envie, celle de retourner aider ses proches, mais pour l’heure les frontières de ce petit royaume du Pacifique sont toujours fermées.
Pascal Bastianaggi pour Radio 1 Tahiti