La représentante des îles Sous-le-Vent et sénatrice a envoyé à Édouard Fritch sa lettre de démission. Elle n’aurait pas supporté de voir que les autonomistes n’ont pas accepté de confier à sa fille Naumi Mihuraa une des trois circonscriptions remises en jeu aux législatives anticipées. Le président du Tapura n’a pas encore acté cette démission, et Tepuaraurii Teriitahi reconnaît que son départ représenterait « une grosse perte financière » pour le parti. Précisions avec notre partenaire Radio 1.
Radio1 a pu consulter la lettre manuscrite signée par Lana Tetuanui et adressée à Édouard Fritch ce vendredi. Elle va droit à l’essentiel : « Veuillez acter la présente ma démission du parti politique Tapura Huiraatira. Bien évidemment, s’en suivra aussi ma démission du groupe Tapura Huiraatira à l’assemblée de la Polynésie. Le président de l’APF sera informé ce jour-même. »
À l’origine du coup de théâtre du jour, la fille de la représentante et sénatrice, Naumi Mihuraa. Sa mère avait de l’ambition pour la jeune femme, qui avait fait campagne pour le Tapura aux élections européennes, espérant en faire une candidate, ce que le conseil politique de lundi dernier avait écarté. Voyant que le Tapura était déterminé à miser sur Moerani Frébault, elle aurait même tenté sa chance auprès de Gaston Flosse. Son nom restait évoqué comme possible suppléante. Sur Facebook, hier encore, la jeune femme remerciait sa famille de « se tenir à l’écart de tout ça ». Mais ça, c’était hier.
Au Tapura, Tepuaraurii Teriitahi explique qu’Édouard Fritch « prend acte » mais « n’a pas accepté » formellement cette démission. « Ça nous est arrivé à tous d’avoir des coups de colère », dit-elle, et elle espère pouvoir la faire changer d’avis. Elle reconnaît aussi que le départ de la sénatrice, « notre seule parlementaire », représenterait « une grosse perte financière » pour le parti.
À l’assemblée de la Polynésie française, si sa démission se confirme, le groupe Tapura se retrouverait avec 15 élus et elle siégerait selon toute probabilité en non-inscrite. Ou qui sait, retourner au Tavini avec lequel elle avait été élue à l’assemblée en 2001 ? Interrogé sur le sujet Oscar Temaru a déclaré en souriant : « les portes sont grand ouvertes, si elle veut revenir à la maison je dis, welcome back home. »
Par Radio 1
